Nous nous acheminons vers la conclusion des festivités du 140è anniversaire de l’Evangélisation du Congo. Nous l’avons fêtée à Owando, à Pointe-Noire (Loango), et maintenant à Brazzaville : nous avons mis nos pas dans les pas de ces missionnaires spiritains qui vinrent vers nous, Bible en main, pour nous apporter l’Evangile. 140 ans ont passé depuis : la graine plantée en terre du Congo est devenue plante et a donné du fruit. On pourrait dire que nous sommes passés à l’heure du bilan.
Dans nos propres colonnes déjà, le débat s’amorce sur l’héritage de ce passé. Des voix critiques insinuent que nous aurions pu être plus et mieux que ça. D’autres soufflent que notre présent est bien timoré pour une Eglise qui se prépare à ses deux-cents ans de vie (dans 60 ans). Il n’y a pas une seule manière de faire un inventaire. Entre ceux qui s’intéressent aux chiffres ; ceux qui veulent plus de qualité visible et ceux qui réclament des changements à tout bout de champ, les évaluateurs du chemin parcouru ne pourraient s’entendre que difficilement.
Une Eglise est pourtant bien née ici il y a 140 ans. Des chrétiens se sont arrimés au tronc de la catholicité. Nous nous mettons à leur suite, avec nos qualités et nos limites, clercs et laïcs. Nous sommes l’excroissance de ce rameau. Le futur nous donnera à voir les beaux fruits de sa maturation. Dieu nous y aidera.

Albert S. MIANZOUKOUTA