La 23e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) s’est déroulée le 1er juillet 2023 à Libreville, au Gabon. Ce rendez-vous, axé sur la problématique du financement de l’institution, a permis de faire le point sur le fonctionnement de la communauté, relever les défis et consolider la dynamique de l’intégration de la Région depuis sa réforme institutionnelle.

Placé sous le thème: «Relever le défi du financement de la communauté pour accélérer le processus d’intégration de la région Afrique centrale et soutenir la mise en oeuvre de sa réforme institutionnelle», le sommet a également planché sur les aspects sécuritaires, notamment en ce qui concerne certains pays de la communauté.
Il a été question au cours de ces assises, de faire le point sur l’état de mise en œuvre des décisions des 21 et 22e sessions ordinaires, notamment sur la problématique du financement du processus de l’intégration en Afrique centrale, d’examiner et de valider les réglements intérieurs des organes et institutions de la communauté, d’examiner et valider les protocoles annexés au Traité révisé de la CEEAC, relatifs au Parlement, à la Cour de justice et à la Cour des comptes de la communauté, d’examener et valider les textes d’application du règlement financier révisé de la CEEAC, relatifs aux règles budgétaires et comptables, à la comptabilité générale et les plans des comptes général de la CEEAC et de faire la revue de la situation politique et sécuritaire de la région au premier semestre 2023.
Le Président gabonais Ali Bongo Ondimba, Président en exercice a réitéré la «ferme et constante volonté de poursuivre la mise en œuvre de la réforme et de réaliser les engagements» qu’il avait annoncés lors du dernier sommet à Kinshasa (RD Congo). A ce stade, a-t-il relevé, «il apparaît à mon sens que la matérialisation de cette réforme n’est pas encore à la hauteur de nos attentes. Ce constat devrait nous conduire à approfondir la réflexion sur les améliorations à apporter à ce processus».
Sur le plan sécuritaire, a-t-il fait savoir, «malgré les efforts déployés par nos pays, la situation demeure toujours aussi préoccupante. Cela contraint à accroître les investissements en matière de sécurité au détriment de certains projets de développement au profit de nos populations».
A ces assises, le Burundi, le Rwanda et le Cameroun ont été représentés par leurs ministres. On a aussi noté la présence de Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine (UA), de Parfait Onanga Anyanga, représentant des Nations unies auprès de l’Union africaine.

Alain-Patrick MASSAMBA