Fondée en octobre 1978 par les pères Guy Bernard et Gérard Soudant de la Congrégation des pères du Saint Esprit (Spiritains), la paroisse Saint Grégoire de Kingoma/Massengo a accompli quarante-cinq ans d’existence. Pour donner un cachet spécial à cet événement, une messe a été célébrée, dimanche 3 septembre 2023, vingt deuxième dimanche du temps ordinaire de l’année liturgique A. Dans cette gigantesque et imposante église en construction, la messe a été présidée par Mgr Ildevert Mathurin Mouanga, évêque de Kinkala. Neuf couples ont reçu leur bénédiction nuptiale des mains de l’évêque de Kinkala.

Ont concélébré: les pères Jacques Kisito Kouyimoussou, curé de la paroisse en fête, Pierre Bilongo, supérieur provincial des spiritains au Congo, l’abbé Valentin Moyongo, directeur national des Œuvres pontificales missionnaires (OPM), et bien d’autres.
La fête patronale marquant le 45e anniversaire de la fondation de cette paroisse dont le terrain est un don fait en 1976 par M. Grégoire Massengo, grand sculpteur, initiateur principal de la Légion de Marie; et située dans la partie septentrionale de l’archidiocèse de Brazzaville, a reflété la plénitude de son authenticité avec la célébration du mariage Cana de neuf couples: Fridolin Roger Lomboto et Gertrude Phiphie Zonleleth; Jean Ulrich Ngondo Tokanit et Micaël Epeabacka Olingou; Jean Ngondo et Marie Ngoma; Pierre Ondombo et Victorine Apouassa; Norbert Oyendza et Aurélie Constantine Ganfina; Marcel Okouelet et Kenette Louise Mondi Zoe; Célestin Mvoukani et Denise Matoko Akimalela; Edmond Mbaki Mvika et Sylvie Mukento Lukayisa; Germain Malanda et Sidonie Yolande Nziounga.
Le mot de bienvenue du curé a marqué le début de cette eucharistie.
Au cours de l’homélie, Mgr Ildevert Mathurin Mouanga a souligné le sens de la fidélité. Il a rappelé que la fidélité est une épreuve du temps, car on est et on demeure fidèle durant toute une vie. On n’est pas seulement fidèle pour un temps donné, un mois, deux mois, mais plutôt pour toute la vie. Car, en Eglise, on se marie une fois pour toute la vie. Dans la foulée, il a apporté des éléments de réponse aux Eglises dites «de réveil» qui accusent l’Eglise catholique romaine d’avoir caché la vérité à ses fidèles. «Quelle est cette vérité que l’Eglise catholique romaine cache depuis 2.000 ans et qui n’est jamais révélée?», a-t-il déclaré. Il a rappelé aux participants à la messe que la vie quelle qu’elle soit, dans le bonheur ou le malheur, dans l’opulence ou la pauvreté, est toujours une conjugaison entre la joie et la peine, une alternance entre ces deux moments. «Personne ne peut oser dire que depuis sa naissance, sa vie n’est faite que de peine, ou n’est faite que de joie», a-t-il fait savoir. S’adressant aux nouveaux mariés, il leur a recommandé de demeurer fidèles l’un à l’autre durant toute leur vie afin de contribuer par leur témoignage chrétien à l’expansion du règne de Dieu et à l’éclosion des vocations conjugales.
Après l’homélie a eu lieu l’exécution du rite du mariage chrétien marqué par l’échange du consentement matrimonial, supplanté par la promesse de fidélité durant toute la vie, en dépit des différentes épreuves qui peuvent jalonner la vie du chrétien. La bénédiction et la remise des alliances, symbole de l’appartenance de l’un à l’autre et de la fidélité de l’un envers l’autre, a été l’un des moments phares de ce rite.
Peu avant la fin de la messe animée par quatre chorales en fusion, le père Pierre Billongo a remercié la communauté paroissiale pour le soutien apporté aux prêtres spiritains affectés dans leur paroisse et surtout pour l’engagement manifesté dans le processus de construction de cette église qui trône déjà sur le panorama de l’archidiocèse de Brazzaville et dont les travaux encore en cours, ont besoin de l’apport de chacun selon son rang, son statut et ses capacités financières. Pour permettre à ces travaux d’aller de l’avant, il est organisé dans cette paroisse, chaque premier dimanche du mois, un «Nsinsani» ou quête collective. Celui de ce 3 septembre a permis de rassembler et de dépasser la somme d’un million soixante-quatre mille francs CFA.
Père Jacques Kisito a remercié la communauté paroissiale pour le zèle pastoral exprimé au cours de cette quête mensuelle pour faire booster vers l’avant les travaux de construction encore en cours de ce bel édifice.
Intervenant en dernier, Mgr Ildevert Mathurin Mouanga a encouragé la communauté paroissiale à aller de l’avant dans ce processus de construction et a exprimé sa gratitude pour l’accueil dont il a fait l’objet. Il a recommandé aux nouveaux mariés de demeurer des modèles pour ceux et celles qui voudront s’engager sur ce sentier plein de bénédictions qu’est le mariage chrétien.

Gislain Wilfrid BOUMBA