Le 25 mai de chaque année est célébrée la Journée mondiale de l’Afrique. Pour commémorer cet événement qui coïncide avec les 60 ans de la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1963, devenue l’Union africaine (U.A) en 2002, le Secrétariat permanent du Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales a organisé un débat sous le thème: «Le mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) et les problématiques d’intégration africaine». C’était en présence de Céphas Germain Ewangui; Mme Emilienne Raoul, présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE), et des autres présidents d’institutions.

Le thème principal a été développé par Alain Akouala, ancien ministre, et actuel président de la Commission nationale du mécanisme africain d’évaluation par les pairs.
Le débat a montré que les Chefs d’Etats africains tentent différentes approches et initiatives pour donner au continent les repères nécessaires pour construire son avenir. Un tableau sombre a été présenté sur le plan du développement. Cette Journée consiste à interpeller la conscience des Africains. D’ailleurs, la conclusion d’un rapport de la CNUCED souligne que le revenu par habitant africain est aujourd’hui en moyenne à 10 % inférieur à celui de 1980.
Le continent est à plus de neuf modèles de développement pour rechercher comment le sortir de sa difficile situation. La dernière approche est le NEPAD. La pauvreté demeure galopante. Si rien n’est fait pour changer la donne, l’Afrique continuera sa marche en reculant.
Certains analystes soulignent que l’actuel système économique mondial est en évolution constante. Le centre de gravité oscille entre la spéculation boursière et la maîtrise des technologies de pointe.
Céphas Germain Ewangui a souligné que les acteurs des organisations de la société civile dont la vocation est d’assister et d’accompagner les efforts des pouvoirs publics, tant dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques de développement, ont intérêt à comprendre chacun des mécanismes.
Pour Alain Akouala Atipault, au sortir des indépendances, l’Afrique a dû s’inspirer de certaines stratégies de développement économique importées des pays qui les ont colonisés. «Après les indépendances, il fallait aller vers la souveraineté économique. C’est en cela que le NEPAD a été mis en place. C’est une vision qui définit l’Agenda à l’horizon 2063, qui a besoin de ce processus qui est le mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) pour faire l’évaluation entre la vision des pères fondateurs et le futur du continent. La société civile a pris conscience du rôle important à jouer. L’opérationnalisation de ce processus a déjà démarré. Celle-ci sera croissante lorsque la totalité de la commission sera mise en place», a-t-il expliqué.

Philippe BANZ