Rongés par le désespoir, les retraités affiliés à la CRF (Caisse de retraite des fonctionnaires) sont, une fois de plus, très remontés contre le Gouvernement. Dans une déclaration à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées, jeudi 15 juin dernier à leur siège (à la direction générale de l’ANAC), ils ont dressé la liste de leurs revendications, dont la plus criarde est le paiement des 39 mois d’arriérés d’impayés de pensions. Ils menacent aussi de tenir un sit-in qui se veut illimité à la Primature.

La Coordination nationale des associations des retraités affiliées à la CRF (CNAFARA/CRF) et l’Union pour la défense des intérêts des retraités (UDIR/CRF) ne sont pas restés en marge de la journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées. Les deux organisations des retraités n’apprécient guère le mutisme des autorités face à leur «situation marquée par la précarité, l’insuffisance de la pension et le sentiment d’abandon». Dans leur déclaration, les retraités estiment que le Gouvernement tarde à respecter l’engagement pris par le Premier ministre de «se mettre ensemble pour regarder ce qui ne marche pas et de trouver des solutions» à leurs préoccupations. Ces retraités rappellent par ailleurs qu’ils ont adressé au chef du Gouvernement un cahier des charges contenant leurs principales revendications, mais ils disent n’avoir jamais reçu les réponses à leurs nombreuses demandes d’audience. «Nous réclamons l’harmonisation des pensions à la valeur du point d’indice 300 francs CFA; le paiement des 39 mois d’arriérés des pensions; le paiement des arriérés et arriérages audités en 2015; le paiement des arrérages des pensions des retraités pris en charge à partir de décembre 2019; la régularisation des situations administratives ; la reprise de l’action sanitaire et sociale de la CRF en faveur de tous les retraités», clament-ils.
Ils dénoncent «le refus systématique du Premier ministre, du ministre en charge de la Sécurité sociale et celui de l’Economie et des finances de dialoguer» avec leurs responsables.
Ces retraités martèlent que «la satisfaction des retraités de la CRF ne se limite pas simplement au paiement régulier des pensions à partir de 2022».
«Les organisations des retraités de la CRF exigent du Gouvernement d’être reçues dans un délai de huit jours à compter de ce jour (NDLR : 15 juin 2023) pour examiner les différents points contenus dans leur cahier des charges». Sinon, ils organiseront «un sit-in illimité à la Primature et dans les chefs-lieux de tous les départements pour protester contre la maltraitance, l’indifférence et le mépris du Gouvernement de la République devant les problèmes des retraités».

G-S.M.