L’atelier de lancement du Projet agriculture, jeunes et entreprenariat s’est tenu du 26 au 30 juin 2023 à Brazzaville, sous les auspices de Paul Valentin Ngobo, ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, (PAJE). Cet atelier a été organisé par la l’unité de gestion du projet en collaboration avec le Fonds international de développement agricole (FIDA). Il a réuni 50 participants dont les représentants des projets financés par les partenaires techniques et financiers (ZAP, PDAC, PROVIDAC, PARSA, PREFOREST, ACTA, etc.).

Améliorer le niveau d’appropriation et d’internationalisation du contenu du projet par les cadres chargés de sa mise en œuvre par les partenaires, tel a été l’objectif. Il s’est agi aussi de partager son objectif et ses résultats attendus avec les parties prenantes (les représentants des ministères sectoriels, les représentants des bénéficiaires, les autorités administratives, les représentants des acteurs de développement, le secteur privé, les organisations de la société civile, etc.) afin de susciter leur adhésion et implication active dans la mise en œuvre opérationnelle dudit projet. L’objectif spécifique de cet atelier était de renforcer les capacités des membres de l’unité de gestion financière, de planification, de suivi-évaluation, de ciblage, de gestion des savoirs/connaissances, et de finance rurale, de l’inclusion des femmes et des jeunes de l’environnement, etc.
Pour mener le projet à bon port, les participants à l’atelier ont eu cinq jours de travail. Pour le premier jour, ils ont abouti aux résultats ci-après: le ciblage et la sélection des bénéficiaires; la capitalisation des expériences développées par les projets similaires; les modalités d’intervention des institutions financières. Les travaux du deuxième jour présentent les résultats suivants: la stratégie d’incubation des micro-entrepreneurs, la structuration des chaînes de valeur, l’autonomisation des producteurs; la redynamisation des caisses mutuelles d’épargne et de crédit (CMEC), les modalités de participation des établissements de microfinance (EMF) au financement à coûts partagés dans les activités agricoles, l’implication du gouvernement dans la mise en œuvre des mécanismes de financement rural; la collaboration entre le PAJE et le PREFORET dans l’élaboration des plans d’affaires; la possibilité de développer des partenariat entre PAJE et le projets Zones économiques protégées (ZAP) dans la formation des bénéficiaires; la capitalisation des outils développés par d’autres projets (PRCCE II, PRODIVAC, PADEC, PDAC) et dans l’accompagnement des chaînes de valeur et de l’ingénierie sociale. Synthèse du troisième jour: nécessité d’impliquer des ONG agrées dans la gestion des violences basées sur le genre; nécessité de suivre scrupuleusement les procédures édictées par le FIDA en matière de gestion administrative, financière et comptable, pour éviter les dépenses inéligibles; procédure de recrutement en urgence d’un auditeur interne, etc. Pour la synthèse du quatrième jour, entre autres: la nécessité de lutter contre toute forme de fraude et de corruption. L’honnêteté et le respect du FIDA en la matière, s’impose à tous; la nécessité de recruter un spécialiste sur la gestion des savoirs et communication ayant pour ayant pour mission de former l’équipe du projet… et pour le cinquième jour : le manuel de mise en œuvre est appelé à évoluer, à être approfondi; nécessité d’associer les partenaires en organisant les tables rondes pour le partage de l’information et la fiabilité des données.
Les participants ont, enfin, recommandé au gouvernement de: mettre en place un groupe de réflexion multi-acteurs pour la promotion de l’entreprenariat et le financement agricole; organiser la tenue de la première session du comité de pilotage; accélérer la mise en place du comité technique interministériel élargi devant prendre en charge les synergies avec les différentes aortes prenantes. Au FIDA de: organiser la formation du personnel de l’UGP en gestion financière, en passation de marché et en suivi-évaluation; poursuivre le dialogue avec le gouvernement afin d’établir les liens et les articulations entre le PAJE et le projet ZAP. A l’UGP: remplir dans les meilleurs délais les dernières conditions additionnelles préalables au décaissement des fonds; accélérer la mise en place du système fiduciaire et du système de suivi évaluation…

Gaule D’AMBERT