La 1ère édition des Journées de valorisation des acquis de la recherche et de l’innovation au Congo (JOVARIC), basées sur le thème central: ‘’Serpents en République du Congo: intérêt, dangérosité et prise en charge suite à une morsure’’, ont eu lieu du 4 au 7 août à Brazzaville. Elles ont été closes par Edith Delphine Emmanuel, ministre de l’Enseignement supérieur, de la rechetche scientifique et de l’innovation technologique. Des recommandations formulées, il est ressorti l’urgence de faire en sorte que le Congo produise des anti-venins.

Ces journées ont permis de mettre en valeur les connaissances des chercheurs congolais afin de prémunir la population contre les morsures des serpents. Pour Alain Mercier Bita, coordonnateur des JOVARIC, «la première édition des JOVARIC 2023, se chargera de l’amélioration des connaissances sur les serpents en République du Congo, la science avance avec les questions soulevées par les chercheurs. Il n’ y a pas de vérité établie tout doit être argumenté de manière méthodique et approfondie».
La directrice de cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, Aminata Niéré née Berthet, a indiqué que les JOVARIC qui revêtent une triple portée scientifique, médécinale et sociale, méritent tout l’accompagnement du ministère en charge de la recherche scientifique: «La valorisation des acquis de la recherche scientifique et de l’innovation, tel est le processus que le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique s’est engagé en ces journées à mettre en oeuvre, en vue de permettre l’impact réel des résultats de la recherche scientifique et de l’innovation technologique directement ou indirectement sur les bénéciaires finaux, mais aussi, l’exploitation de ses résultats par les décideurs et d’autres acteurs concernés».
Plusieurs thèmes ont été abordés lors de ces journées, notamment: «Serpents en République du Congo: intérêt scientifique et écologique»; «Dangerosité des serpents du Congo»; «Prise en charge des morsures de serpents», ponctués par des animations scientifiques.
Une visite guidée des photos des différents serpents et une exposition par catégorie de serpents ont marqué la deuxième journée des JOVARIC. Les techniciens du laboratoire d’herpétologie ont mis en lumière la dangerosité des serpents existants au Congo et les remèdes, suite à leurs morsures. Le serpent de la famille des couleuvres, ont-ils expliqué, est le plus dangereux des serpents du Congo. «Son venin est très très foudroyant. Même si chez la vipère, on peut carresser, chez lui, on ne carresse pas. La particularité de sa tête, c’est qu’elle ressemble aux cobras et aux mambas, une tête un peu courte, mais c’est un serpent, très très dangereux».
Sur les premiers soins à suivre sur les morsures de serpent, il a été souligné «qu’une fois qu’on est mordu par un serpent, ce qu’il faut faire c’est être immobile, parce que lorsqu’on est mobile, le sang circule beaucoup plus vite. La tendance est que lorsqu’on est mordu, on cherche vite à gagner le village. Or en faisant cela, on favorise l’accélération du venin vers le coeur ou le cerveau. Nous conseillons aux gens, victimes d’une morsure de fournir moins d’efforts, au besoin demander à celui qui accompagne de le porter sur son dos et de t’évacuer à l’hôpital».
Une formation du personnel de la santé, axée sur la prise en charge des personnes mordues par des serpents, est prévue à la fin de l’année. Elle sera organisée par la société savante d’herpétologie.

Alain-Patrick
MASSAMBA