Une conférence-débat sur le conflit Israélo-Palestinien vu dans un contexte Biblique, a été organisée par la plateforme LCG Consulting le dimanche 23 juillet 2023 en la paroisse évangélique de Poto-Poto, à Brazzaville.

Le président de cette plateforme a souligné que sa structure est née de la volonté des membres de la coopérative Loussakou en quête d’un espace de formation, d’échanges et de renforcement des capacités des différents acteurs. Elle assure diverses formations auprès des associations selon la loi de 1901 dans le domaine de l’assistance de projets. «Dans le cadre de l’agenda 2023 concernant les Objectifs du développement durable (ODD), elle accompagne les porteurs de projets dans le domaine agropastoral et la gestion des ressources humaines. Le conflit Israélo palestinien vu dans un contexte biblique, ainsi que l’Eglise de l’avenir: les idéologies à connaître en plein 21e siècle divisent le monde. Pourtant, deux fils d’une même famille, bien que l’un soit né sous le régime d’Abraham et Saraï et l’autre sous Abraham et Sara, sont en réalité une revanche d’élection ou d’un défi de promesse. Le second aspect de la thématique est de projeter l’avenir de l’Eglise selon le modèle d’aujourd’hui et dont chacun voudrait bien construire une religion qui ne soit pas ce bonheur illusoire auquel Karl Marx faisait allusion», a souligné le président de la plateforme.
La conférence-débat s’est déroulée en présence de quelques fidèles de la paroisse de Poto-Poto, des pasteurs et d’un prêtre: l’abbé Jhudel Divin Malanda.

Pasteur Alphonse Loussakou
Pasteur Alphonse Loussakou

Le pasteur docteur Alphonse Loussakou, professeur d’histoire à la Faculté de théologie protestante de Mansimou, principal orateur, a indiqué que ce conflit date du 6e siècle avant Jésus-Christ. En partant de la Bible, il a fait le lien entre l’Ancien et le Nouveau Testament. «A travers l’Arche, Dieu a fait l’Alliance avec son peuple. Cette Alliance au milieu des hommes devenait l’Arche placée dans une ville neutre. Lorsque survint la guerre en Israël, le peuple s’enfuit en Egypte en traversant le désert à la recherche d’un pays où habiter en paix. A l’époque, il n’y avait ni Islam, ni christianisme, ni judaïsme. Le christianisme est apparu au 1er siècle de notre ère», a dit le conférencier. Il a pris appui sur le livre de la Genèse 16, 11-12: «L’ange du Seigneur lui dit: Voici que tu es enceinte et tu vas enfanter un fils, tu lui donneras le nom d’Ismaël, car le Seigneur a perçu ta détresse». Sa main contre tous, la main de tous contre lui, à la face de tous ses frères, il demeure. «L’Islam est né au 6e siècle avant Jésus-Christ et lorsque Mahomet effectue un voyage à l’étranger, il va parler de cette guerre qui oppose Israël à la Palestine. C’est l’Islam qui a construit une plus grande mosquée au monde. Il y a plus de chrétiens en Palestine qu’en Israël. Ceci étant, les hommes de notre époque doivent prendre conscience de ce vieux conflit et se mettre en prière. Car, deux frères et deux peuples qui ne s’entendent pas, cela en interpelle plus d’un. Mais un jour, Dieu lui-même tranchera», a dit le pasteur Loussakou.

L’Eglise et l’avenir de l’Afrique
Il faut faire une projection d’ici à 2050 pour qu’au plan économique, chaque cellule, chaque Eglise comme l’Eglise évangélique du Congo puisse devenir un centre de formation théologique pour des questions du savoir. «L’Eglise en tant qu’institution attend tout de l’extérieur et des pouvoirs publics et pourtant, elle comprend en son sein toutes les catégories sociales. Il faut être indépendant au lieu de procéder à la main tendue, être une Eglise inclusive et non exclusive. Toutes les cellules de prière doivent se transformer en des centres de formation théologique où les fidèles pourront étudier les langues de la Bible comme le grec et le latin», a affirmé le conférencier.

Pascal BIOZI KIMINOU