Les Centrafricains ont largement approuvé les amendements de la Constitution proposés par le pouvoir, lors du vote référendaire du dimanche 30 juillet dernier. Au lendemain de l’élection, lundi 7 août 2023, l’Autorité nationale des élections (ANE) a proclamé les résultats provisoires qui donnent le «Oui», largement gagnant: 95,27%. Si la Cour constitutionnelle valide ces résultats, le président Faustin-Archange Touadéra âgé de 66 ans ne briguera pas seulement un troisième mandat en 2025 pour rester au pouvoir mais, pourrait y demeurer indéfiniment.
Sans surprise, les électeurs centrafricains qui ont été consultés par référendum constitutionnel ont dit «Oui» à cette nouvelle Constitution voulue coûte que coûte par le président Touadéra. Pour n’avoir pas accepté d’acter la modification de celle-ci, l’ancienne présidente de la Cour constitutionnelle Danièle Darlan en a fait les frais. Après quoi, la voie était balisée pour consulter le peuple par référendum. Ainsi, le «Oui» l’a emporté de manière écrasante avec 95,27% des suffrages. Selon Mathias Barthélemy Morouba, président de l’ANE, le «Oui» totalise 1.064.729 voix, soit 95,27% et le «Non», 52.824 voix, soit 4,73%.
Le Bloc républicain pour la défense de la désormais ancienne Constitution qualifie le vote référendaire de «mascarade» et ne reconnaît pas ces résultats provisoires. Selon l’Autorité nationale des élections, 5.043 bureaux de vote ont été validés sur 5.444. Mathias Barthélemy Morouba a précisé que le nombre total d’inscrits était de 1.858.236, celui de votants de 1.135.387 et le taux de participation de 61,10%».
La Cour constitutionnelle dispose d’un délai de 15 jours pour valider ou invalider ces résultats. Mais, sauf impondérable, la Cour constitutionnelle «acquise à la cause du pouvoir en place», d’après l’opposition centrafricaine, se prononcera favorablement pour cette nouvelle Constitution qui dispose que le mandat présidentiel passe de 5 à 7 ans et renouvelable à souhait.
A signaler que les principaux partis de l’opposition n’ont pas participé à ce scrutin, ils ont choisi le boycott.

Gaule D’AMBERT