Nommée directrice de la Maison russe, il y a quelques années, et première femme à occuper ce poste, Mme Maria Fakhrutdinova et son équipe abattent depuis un travail louable, apprécié par des personnes qui fréquentent cette institution implantée au Congo depuis 1968. Dans cette interview, elle nous parle des actions déjà menées et des perspectives.

*Mme Maria Fakhrutdinova, pouvez-vous nous parler de la Maison russe?

**La structure s’appelait avant Centre culturel russe. Mais mondialement, nous avons connu des changements. Maintenant elle s’appelle la Maison russe. Ce n’est pas juste une dénomination; c’est également notre concept encore plus proche et plus accueillant pour tous les gens qui s’intéressent à la culture et à l’éducation y compris à la culture russe. Nous réservons un accueil chaleureux à tout le monde et à tous ceux qui s’intéressent à notre structure et qui arrive chez nous.

*Concrètement, quelles sont les missions dévolues à la Maison russe?

**Nous avons plusieurs axes de travail, mais les principaux sont: l’espace éducatif, culturel y compris sportif. Nous organisons beaucoup d’ateliers pour les jeunes et les artistes. Nous avons plusieurs axes, mais l’axe important pour nous, c’est l’axe éducatif. Nous donnons également des ateliers de chants de musique, de chorales, de slam, etc. Chaque année, nous annonçons la possibilité d’accorder des bourses. L’an dernier, c’était 150 bourses, cette année, à partit du 1er septembre nous attendons les dossiers pour que les meilleurs étudiants Congolais aient la possibilité d’aller suivre leurs études en Russie, afin d’apporter les meilleures compétences au Congo.Nous travaillons aussi avec la fédération de Judo, et nous avons crée un club de judo ici. Il y a certains ateliers gratuits, tandis que d’autres sont payants.

*Auriez-vous un mot sur la Rumba?

**L’an dernier, nous avons été l’une des premières institutions qui a accepté officiellement l’inscription de la Rumba dans le patrimoine immatériel de l’humanité. Nous avons accueilli, la représentante de l’UNESCO, mais également, les acteurs culturels du Congo pour fêter cette occasion. Nous avions aussi organisé, il y a quelques mois, un grand événement par rapport à ce sujet. Notre espace, est aussi celui des expositions.

*Quel est votre ressenti sur la fréquentation de la Maison russe par les Congolais?
**Je suis satisfaite, il y a beaucoup de jeunes, mais aussi d’autres générations qui ne cessent de découvrir notre espace. Il y a plus de jeunes parce qu’il y a quelques mois, nous avons augmenté les activités de la jeunesse. Nous organisons aussi des spectacles dans des lycées de la capitale. Hormis cela, nous avons des réseaux partenaires. Concernant les activités culturelles, chaque génération peut trouver une activité la concernant, et comme nous sommes perfectionnistes, nous donnons toute notre âme, et faisons des efforts pour avoir des événements utiles et intéressants. Nous espérons bien que de plus en plus de Congolais vont découvrir notre centre.

Propos recueillis par
Alain-Patrick MASSAMBA