Après les inondations dévastatrices provoquées par la tempête Daniel, à Derma, dans l’Est de la Libye, un très grand nombre de corps se trouve encore sous les décombres. Cette situation représente une menace pour l’hygiène. Sur place, les agences de l’ONU s’emploient à prévenir la propagation de maladies.

La catastrophe aurait fait officiellement plus de 3 000 morts. Mais, des milliers de personnes sont toujours portées disparues. Cependant, après les décès et les blessés liés aux inondations, l’ONU craint une deuxième crise dévastatrice à Derna: celle des maladies. 40 000 personnes sont déplacées, 30 000 personnes sont sans abri.

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… après la catastrophe due aux inondations

Elles manquent d’eau, de nourriture et de produits d’hygiène. D’où les risques importants de choléra, de maladies diarrhéiques, de déshydratation et de malnutrition, liés à la contamination de l’eau et au manque d’hygiène. Au moins 150 personnes auraient déjà été empoisonnées par les eaux polluées.
La mission d’appui de l’ONU en Libye (MANUL) explique que des équipes de neuf agences onusiennes étaient présentes sur le terrain à Derna et d’autres villes de l’Est libyen pour fournir de l’aide et du soutien aux personnes. Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) distribue quant à lui des kits de secours de base, comprenant des couvertures, des bâches en plastique et du matériel de cuisine, à 6 200 familles déplacées à Derna et Benghazi, la grande ville de l’Est libyen. Outre cela, des rations alimentaires ont été distribuées à plus de 5 000 foyers par le Programme alimentaire mondial (PAM) et 28 tonnes de fournitures médicales ont été expédiées par l’OMS.
Les besoins en santé mentale sont immenses, d’après les organismes humanitaires, et c’est une autre priorité pour eux dans cette période de l’après-choc, avec la prise en charge des maladies chroniques, puisque les infrastructures de santé ont été détruites et qu’il n’y a plus de stocks de médicaments.
Il y a de nombreuses organisations internationales qui travaillent sur le terrain. Le problème actuellement c’est le manque de coordination internationale ou nationale pour les secours parce que la plupart des ONG envoient de la nourriture alors qu’il y a d’autres priorités comme l’aide aux handicapés, aux enfants, et aussi aux personnes âgées. Il y a aussi des besoins spécifiques pour les femmes.

A.P. MASSAMBA