Vice-président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Benjamin Bounkoulou, président de l’Union pour la République (UR), ancien député, sénateur et ministre des Affaires étrangères, décédé à Paris, en France, le 23 août dernier a été inhumé à Brazzaville le 15 septembre au cimetière du centre-ville, en présence du chef de l’Etat, Denis Sassou-Nguesso. Il avait 81 ans.

L’hommage de la République à l’ancien élève de Mbounda s’est déroulé au palais des congrès, en présence de Denis Sassou-Nguesso. Né le 25 septembre 1942 à Kinkengue, dans le district de Boko-Songho, département de la Bouenza, Benjamin Bounkoulou fut ministre des Affaires étrangères et de la coopération, chargé de la francophonie de 1992 à 1995 et ministre de la Privatisation, chargé de l’inspection générale d’Etat en 1997.
Diplomate chevronné, il a été élevé à la dignité d’ambassadeur du Congo en 1992, puis ambassadeur de la République populaire du Congo aux Etats-Unis d’Amérique et au Canada (1987-1990); ambassadeur du Congo près la République d’Ethiopie socialiste à Addis-Abeba, au Yémen démocratique et à Djibouti, auprès de l’OUA et de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (1983 à 1987); ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République populaire du Congo en Algérie, en Libye, en Mauritanie, en Egypte et en Tunisie (1979-1983); ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Congo en Angola et doyen du corps diplomatique (1976-1979); ambassadeur itinérant et conseiller diplomatique du président de la République de 1975 à 1976.
De 1991 à 1992, il a assumé les fonctions de directeur général de la Société congolaise des transports maritimes (SOCOTRAM). Homme politique, Benjamin Bounkoulou fut président de l’Union pour la République (UR), qu’il a créé en 1995; deuxième vice-président du Conseil national de transition (Parlement de transition) 1998-2002 ; premier vice-président du Sénat (2002-2011) ; député à l’Assemblée nationale de (2012-2017); premier vice-président du Sénat (2007-2012) et député de Boko Songho, dans le département de la Bouenza.
Après s’être incliné devant la mémoire de l’illustre disparu, le Chef de l’Etat a signé le livre de condoléances, avant de visiter l’exposition-photo ouverte pour la circonstance dans la salle de banquets. «Condisciple à Mbounda, quatre années durant, logés parfois dans les mêmes chambrées, nous avons cheminé avec Benjamin Bounkoulou au rythme d’une vie de jeunesse portée par la soif de connaissances pour aller à la rencontre du monde. Il était le plus rigoureux, le plus studieux à coût d’efforts soutenus, toujours dans ses cahiers et livres. Sans jamais concéder le moindre espace à la distraction, au loisir ou au sport, Benjamin Bounkoulou s’est bâti une grande rigueur qui l’a élevé dans le cercle restreint des meilleurs et plus tard dans celui des dirigeants politiques pétris dans le moule de l’abnégation et du dévouement. Repose en paix», a écrit Denis Sassou-Nguesso, dans des propos relayés à la presse par Florent Ntsiba, son directeur de cabinet.
Dans son oraison funèbre, Martin Bissila, ancien secrétaire général du Conseil économique, social et environnemental, a retracé le parcours de Benjamin Bounkoulou, notamment l’empreinte qu’il a apportée au CESE, dont il était la deuxième personnalité. «Le CESE en général et son bureau en particulier auraient tant souhaité bénéficier encore de son expérience, malheureusement depuis deux ans et pour des raisons de santé ; il n’était plus présent physiquement au CESE. Cependant, le contact n’a jamais été rompu entre lui et l’institution. Dans la mesure du possible, et sans empiéter sur sa santé, il a toujours apporté ses contributions et ses suggestions aux initiatives de l’institution qui lui étaient soumises», a-t-il souligné.

Cyr Armel
YABBAT-NGO