Les cérémonies se sont déroulées au Palais du Parlement. Outre le budget de l’Etat, les parlementaires examineront les budgets des deux chambres, ainsi que le projet de loi portant loi de règlement du budget de l’Etat exercice 2022 et le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2023. Les travaux ont été ouverts à l’Assemblée nationale par Isidore Mvouba son président, et au Sénat par Pierre Ngolo.

Dans son allocution, Isidore Mvouba est revenu sur la récente visite à Brazzaville de Mme Georgia Meloni, Présidente du Conseil des ministres italien. «Ce fut un grand honneur pour le Congo d’avoir compté Mme Georgia Meloni, figure politique emblématique de l’Italie et de l’Europe, comme illustre hôte du Congo. C’est un témoignage éloquent de l’excellence des relations d’amitié et de coopération entre la République du Congo et la République d’Italie», a-t-il déclaré.
Il a aussi évoqué les hommages rendus par la République, sous la férule du Président Denis Sassou-Nguesso, à l’endroit d’Hilaire Mounthault, Benjamin Boukoulou et Elise Thérèse Gamassa.
Parlant du sommet des trois bassins des écosystèmes tropicaux du monde, Amazonie, Bornéo-Mékong et Congo, que le Congo organise du 26 au 28 octobre 2023, Isidore Mvouba estime que ce sommet restera gravé dans les annales de l’histoire du climat et de l’humanité. «Je suis sûr qu’il symbolisera la reconnaissance d’un pays, le Congo, et d’une personnalité hors du commun, et tant d’autres, un champion de l’écologie, Denis Sassou-Nguesso. Je souhaite pleins succès à cet important sommet qui se doit d’être un tournant décisif, en ce qu’il devrait insuffler une nouvelle dynamique et annoncer le temps de l’action, loin des incantations sur cette question primordiale du réchauffement climatique».
Il a annoncé qu’en marge de ce sommet de Brazzaville, le groupe de la Banque mondiale organisera, à l’intention des parlementaires, une session d’information sur les défis et opportunités du financement climatique dans le pays. Ce sera l’occasion de renforcer les capacités des parlementaires sur les enjeux et les challenges liés au financement climatique, mais aussi sur les opportunités du marché carbone, au profit de nos mandants».
Cette session budgétaire sera consacrée à l’examen et l’adoption de la loi de finances 2024. «Il est à espérer que la crise entre le Hamas et Israël qu’on n’attendait pas, n’engendre de déflagration au Moyen Orient et n’affecte négativement l’économie mondiale qui n’a nullement besoin d’une surchauffe supplémentaire», a fait savoir le président de l’Assemblée nationale.
Isidore Mvouba a, au nom de l’Assemblée nationale, salué l’avancée concernant le passage du budget de moyens au budget programme. «Sous peu, les députés bénéficieront d’un séminaire de renforcement des capacités à ce sujet. L’obtention de la deuxième opération de l’appui budgétaire est à ce prix», a-t-il averti.
Il a salué la présence dans la salle des députés juniors qui devront, en cette période scolaire, initier des ateliers autour des thématiques liées à la discipline, la lutte contre la violence en milieu juvénile, la promotion des valeurs sociales, sous le regard bienveillant des députés, du ministère des Affaires sociales, ainsi que de l’UNICEF.
Du côté du Sénat, Pierre Ngolo est également revenu sur la guerre entre Israël et le Hamas, ainsi que sur les crises russo-ukrainiennes et entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
A vrai dire, c’est le budget de l’Etat qui donne son contenu à cette session dite budgétaire, avec 8 affaires inscrites à son ordre du jour. «En nous engageant dans cet exercice, nous devrons bien scruter la réalité, en cerner les impératifs du moment pour des arbitrages qui répondront aux attentes du peuple», a-t-il signifié.
Pierre Ngolo est revenu sur les amendements apportés au règlement intérieur du Sénat portant sur le nombre de séances des questions orales avec débats au Gouvernement qui passe à deux et la création d’une septième commission permanente, chargée du Plan, aménagement du territoire, développement durable, sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Le Président du Sénat a justifié la création de cette commission par la détermination de son institution à mettre désormais plus d’«accent sur l’exécution des plans et projets dans l’optique de l’amélioration du suivi évaluation des ambitions initiales avec un regard constant sur la privatisation dans les différentes étapes des processus».

Cyr Armel YABBAT-NGO