Après la rentrée pédagogique le 2 octobre dernier, les apprenants des centres de rescolarisation et d’alphabétisation ont renoué à leur tour avec les cours le lundi 16 octobre 2023 sur l’ensemble du territoire. Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Jean Luc Mouthou, accompagné de la directrice générale de l’alphabétisation, Laure Alphonsine Yockah Okondo, a effectué une ronde dans quelques centres d’alphabétisation de Brazzaville. A cette occasion le ministre a appelé les personnes non scolarisées à s’inscrire dans ces cours du soir.

C’est avec engouement que les apprenants des classes d’alphabétisation ont repris les cours au centre Maman Elombé, situé dans l’enceinte de la paroisse Notre -Dame des victoires à Ouenzé, dans le 5e arrondissement, à l’école de l’Unité africaine, à Poto-poto (3e arrondissement) et à l’école Kongo Dia Moukouba, à Makélékélé.
En cette soirée du 16 octobre 2023, chacun des apprenants dont l’âge varie entre 18 et 50 ans voire plus, a manifesté le désir ardent de revenir sur le banc de l’école afin de combler son déficit. C’est le cas de Prefina Matondo, apprenante au niveau II, l’équivalent du cours élémentaire au cycle formel, qui est consciente de son analphabétisme et qui s’est orientée vers le centre Maman Elombé où elle a rapidement appris à lire et écrire. «Nous demandons à l’Etat de nous soutenir et de nous doter de livres et autres matériels didactiques. Je sais qu’il y a encore beaucoup d’enfants qui ne savent pas lire et écrire; nous demandons à l’Etat de les orienter vers les centres d’alphabétisation», a-t-elle ajouté.
Le cours d’alphabétisation, composante importante du système éducatif congolais, connaît depuis quelques années une réelle adhésion de la couche sociale non scolarisée. Rassuré du bon fonctionnement de cette composante, le ministre Jean Luc Mouthou a exprimé la volonté du Gouvernement à réfléchir sur la possibilité de construire un lycée andragogique, de manière à assurer aux apprenants d’alphabétisation un parcours complet au secondaire.
En raison de la discrimination, plusieurs apprenants dont l’âge est avancé, une fois obtenu le brevet d’études du premier cycle, passent le baccalauréat en candidats libres, après avoir suivi les cours dans les centres d’encadrement. La construction d’un lycée andragogique leur permettra d’être scolarisés normalement et de garantir leur niveau et leur avenir.

Germaine NGALA