La saison 2023-2024, qui a démarré samedi 11 novembre au Congo, constitue une période importante pour l’avenir, selon la FECOFOOT (Fédération congolaise de football) qui opte finalement pour un championnat de Ligue 1 dit de transition devant déboucher la saison prochaine au professionnalisme total. Une ère nouvelle souffle sur le football congolais. En effet, depuis quelques mois, la FECOFOOT a entamé une réflexion pour l’introduction progressive du professionnalisme. Dès cette saison, les joueurs appartenant aux clubs de l’élite doivent être liés par des contrats de travail à leurs clubs spécifiant clairement leurs droits et leurs devoirs.
Salaires pour les joueurs
Pour ce faire, le président de l’instance dirigeante du football congolais, Jean-Guy Blaise Mayolas, a souligné avant le démarrage de la compétition, la nécessité d’assurer un salaire minimum aux joueurs et à leurs encadreurs. Dans cette optique, la FECOFOOT, la LINAFOOT (organisme national chargé des compétitions), Ava Sport Events (le partenaire impliqué dans la professionnalisation du championnat) et le syndicat des joueurs en gestation établiront un cadre de discussion pour déterminer un salaire de base garanti pour les joueurs. C’est une avancée pour le football congolais. Ce salaire de base fixé permettra de tendre vers la professionnalisation. Il permettra aussi à la commission finance ‘’d’effectuer les vérifications et les contrôles’’. C’est une très bonne mesure qui va améliorer les conditions de vie des joueurs. Avec les primes de match, les primes de victoire, les primes de signature, les joueurs pourront avoir un minimum pour se consacrer à la pratique du football.
La professionnalisation des clubs, une autre exigence
Quant aux clubs, le président de la FECOFOOT leur a demandé de se conformer aux instructions de la CAF sur la professionnalisation pour l’obtention de la licence CAF afin d’être reconnu en tant que club professionnel de football. Ces instructions prennent en compte l’acquisition d’un siège avec un personnel administratif permanent rémunéré, l’immatriculation de chaque club et de son personnel à la Caisse de sécurité sociale, l’obligation d’avoir une équipe féminine et une autre de jeunes, puis un stade propre au club.
Pour laisser le temps aux clubs de se structurer, un délai d’un an leur a été accordé par la FECOFOOT. Il y a une pression sur les épaules des dirigeants de clubs, mais elle démontre l’importance du championnat 2023-2024. La saison s’annonce palpitante. Reste à espérer que le rêve du professionnalisme va, enfin, se réaliser au Congo.

Jean ZENGABIO