Dans les dossiers en jugement de la session criminelle de la Cour d’appel de Pointe-Noire figure l’affaire de l’infraction pour vol qualifié, viol et coups et blessures volontaires mettant aux prises dix jeunes malfrats. Ils avaient pénétré la maison du couple Makaya, dans l’arrondissement 3 Tié-Tié, dans le quartier Loussala, avec des armes blanches.

Pendant quatre jours, le président de la Cour d’appel de Pointe-Noire, Etienne Loemba; le procureur général, Roger Justin Itsa, et l’ensemble des jurés ont abouti à un verdict final. Ils ont ainsi rendu justice à la famille plaignante et à la population de ce quartier où ces derniers temps, on a semé la terreur. Le verdict a été dit le vendredi 10 novembre dernier.
Dans la nuit du 4 au 5 janvier 2023, la famille Makaya a été victime d’un groupe de délinquants qui se sont introduits dans la maison où ils ont violenté la femme et la fille de M. Makaya. Un plan mis à exécution par le voisin nommé Phidias Geogevith Duval Nsibatala, par jalousie.
Ayant entendu que M. Makaya aurait eu le projet de construire un grand lieu de vente de boissons et une boutique pouvant concurrencer les siens, il avait décidé de passer à l’attaque. Son plan: Blaise Moukala Loufouma; Chancel Bazougoudila; René Mbimi; Vivien Mouanda Malonga ; Bristophin Delphin Kifoueti ; Rosmitchimi Botondo; Mazouta Mouango Crépin Jeanris ; Edy Jhude Jearnaque Matondo Samba devaient faire ce qu’ils ont fait: violer la femme et l’enfant pour intimider.
Ils s’étaient répartis en deux groupes et avaient eu le temps de saccager le congélateur de la famille. Tous ces jeunes ont été condamnés pour les actes odieux commis (certains d’entre eux ont pris plaisir de violer la fille de 11 ans devant son papa et même l’offre d’une somme dérisoire de 2000 f qu’elle leur tendait en tout désespoir).
Au cours des confrontations, le couple a eu à reconnaître certains de ceux qui étaient dans la chambre, alors que leurs complices avaient le visage cagoulé. Ainsi, ces accusés ont été condamnés aux travaux forcés a perpétuité et 100 millions de francs CFA pour dommages et intérêts.
Mais selon l’avocat de la défense, maître Irénée Malonga, il y a manque de preuves. «Il y a eu des faits graves sur certains, et l’avocat joue un rôle dans un procès pénal, c’est celui de démontrer si la procédure a été bien menée ou pas. Et d’essayer de reconstituer les faits par rapport à ce que nous avons vu. Parce que dans ce dossier, il y a beaucoup de défaillances. Mais les juges ont dit leur dernier mot et je vais pouvoir aller en cassation, car c’est notre pouvoir aussi. Pour le cas de monsieur Duval, quel est le mobile qu’on a retenu? Et monsieur Makaya a dit qu’il n’a jamais eu de problème avec monsieur Duval et ce dernier a dit la même chose qu’il n’a jamais eu un problème avec le couple Makaya. La messe a été dite, mais nous allons en cassation», a dit l’avocat de la défense.
De son côté, Maître Diane Peggie Nzebele, avocat de la partie civile, a été satisfaite par le verdict prononcé, car la Justice a fait son travail comme il le fallait. Et pour l’avocat de la partie civile, il y a des preuves et même une vidéo. «Donc, les preuves ont été tangibles et les accusés ont reconnu avoir exercé les violences sur la dame, sur l’enfant et sur le mari. Monsieur Duval était le principal instigateur. Il mérite cette sanction», a-t-il dit.

Madocie
Déogratias MONGO

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