Dans le cadre de la pastorale de proximité, Mgr Ildevert Mathurin Mouanga, évêque de Kinkala, a pris son bâton de pasteur du 15 au 17 décembre 2023, pour parcourir les «routes de l’impossible» menant à Kibouendé, notamment à la paroisse Saint Philippe. Au centre de sa visite: la célébration du centenaire de cette terre de mission, dont il a officiellement lancé les préparatifs au cours de la messe dominicale du 17 décembre.

Une vue de leglise Saint Philippe e Kibouende
Une vue de l’église Saint Philippe de Kibouendé à reconstruire

En compagnie de l’économe diocésain, l’abbé Alain Biniakounou, du curé de la paroisse Sainte Jeanne d’Arc de Madzia et curé doyen du doyenné Centre, l’abbé Victor Miaka-Nzaba, de son chancelier, l’abbé Merveil Massamouna Mpinou, Mgr Ildevert Mathurin Mouanga a rencontré les deux Conseils de la paroisse Saint Philippe, ainsi que les représentants de toutes les communautés (Manieto, Kindounga, Nsundi, Kinsasa, Ngamalie, Mpayaka, Mouvimba, Kikombolo, Kinimbi Boloko, Kibouendé centre) pour réfléchir, ensemble, sur la forme à donner à ce grand rendez-vous de l’horizon 2026.
Conscient qu’un événement se prépare, il a fallu, donc, se réunir au mbongui pour échanger et retenir les stratégies efficaces pour la réussite de ce centenaire. Au cours des échanges, toutes les questions ont été abordées, en toute liberté et en toute fraternité, en partant de la construction de la nouvelle église jusqu’à l’inquiétant enclavement de la contrée, en passant par les priorités à se donner.
Concernant les priorités, celle qui constitue la priorité des priorités est la construction de l’église. Celle-ci devrait être le véritable symbole du centenaire. Actuellement, Kibouendé est la seule localité n’ayant plus d’église. Les célébrations eucharistiques se font sous un vaste hangar de fortune. Lorsque le ciel n’est pas bienveillant et que la pluie tombe, les chrétiens vivent une situation surréaliste.
En effet, dimanche 17 décembre, la célébration a été interrompue pendant quelques instants à cause d’une tempête sans clémence. C’est pour cela que toutes les énergies devraient se focaliser sur ce qui se présente comme un défi à relever. Déjà, quelques initiatives sont en cours: le collectage de la pierre, l’achat d’un sac de ciment par trimestre pour chacune des communautés et pour les douze mouvements d’apostolat. L’équipe presbytérale composée des abbés Paraclet Moutsila (curé) et Balmin Venceslas Telontsamou (vicaire) se dit confiante et rassurée du dynamisme d’une communauté très engagée.
A travers cet événement, Kibouendé est appelée à renaître, à se donner une nouvelle image et à revêtir la parure d’une localité qui n’a pas qu’à raconter ses déboires, mais sa plus belle histoire: celle d’une terre légendaire qui a tant de choses à raconter. De belles!
Tout ceci ne sera possible que si chaque fils et chaque fille de Kibouendé se lèvent et se mettent en route, ensemble, pour relever le défi de la reconstruction, non seulement d’une église, mais aussi de toute la localité. Baratier, lève-toi et marche! Et, surtout, bonne route vers l’horizon 2026!

Fredh-Frédéric KOUKIMOUKA
(Commission Diocésaine de Communication)