Une mission de dialogue et de concertation de l’Agence française de développement (AFD) venue de France a rencontré les organisations de la société civile internationales évoluant au Congo (OSC), après une semaine de travail passée dans le pays. Cette rencontre a eu lieu au siège de l’Agence française de développement (AFD), à Brazzaville, le 8 décembre 2023. La rencontre a été conduite par Maurizio Cascioli, directeur de l’AFD au Congo, en présence de Guillaume de Saint Phalle, chef de la mission, responsable des financements des OSC au Congo au siège de l’AFD à Paris, France.

Le débat a été focalisé autour des financements directs à la société civile qui sont complémentaires aux appuis publics à mettre en place pour accompagner un certain nombre d’activités développées par la société civile. Ce dispositif est destiné aux OSC françaises pour des projets menés en partenariat avec des OSC locales au Congo. Cet outil est dédié au renforcement des sociétés civiles et à la consolidation de leur action à travers des projets multi-acteurs, a signifié Guillaume de Saint Phalle.
Le dispositif financé sur des fonds délégués par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères permet aux OSC de déposer un projet pour un cofinancement de l’AFD. Le montant consolidé en faveur du Congo est de 8,3 millions d’euros destiné à des projets des secteurs variés, comme l’exclusion sociale, les droits humains, de l’entreprenariat, du développement local et de la santé. En 2023, jusqu’au 30 novembre, l’AFD a financé 22 projets au Congo. Ce financement est aussi un soutien aux OSC locales en réponse aux besoins aussi exprimés par l’Etat dans la réalisation des politiques publiques, a fait savoir Maurizio Cascioli. Guillaume de Saint Phalle. «Nous avons plusieurs mécanismes de financement, il y a un mécanisme de financement qui s’appelle le droit à l’initiative qui permet à des OSC françaises qui soutiennent les OSC congolaises ou à des OSC locales directement de bénéficier des financements de l’AFD. Ce financement vient en complément d’autres financements, notamment ceux qui viennent de l’ambassade de France avec des montants plus modestes».
Un des représentants des OSC internationales ESSOR, Dieudonné Badawe, représentant pays de cette organisation au Congo depuis 2016, a donné son avis sur les axes de leur intervention. «Aujourd’hui au Congo, nous intervenons dans le domaine du développement agricole, notamment dans le maraîchage agroécologique. Nous intervenons aussi dans le domaine de la formation et de l’insertion professionnelle des jeunes en situation de vulnérabilité et le dernier domaine dans lequel nous intervenons, c’est la protection sociale. En termes de résultats dans le maraichage, nous avons eu à former environ 1000 maraichers à Brazzaville pour l’instant et une soixantaine de coopératives structurées. En Afrique, Essor est dans quatre pays: en Guinée Bissau, au Mozambique, au Tchad et au Congo».

Philippe BANZ