Organisées par la Société congolaise de gynécologie obstétrique (SO.CO.GO), les troisièmes universités de gynécologie obstétrique consacrée sur i’infertilité chez l’homme, en vue de faire connaître cette maladie pour une prise en charge optimale, ont eu lieu le 27 décembre 2023 à Brazzaville. Sous le thème: «La prise en charge de l’infertilité: mise en oeuvre et perspectives en République du Congo».

L’objet de cette rencontre était de sensibiliser les acteurs évoluant dans ce secteur à une prise de conscience de la gravité de cette pathologie au sein de la population, comme l’a indiqué Clautaire Itoua, président de SO.CO.GO: ”L’infertilité est une épidémie, un problème majeur de santé publique, dont les conséquences dans la vie des couples engendrent les rejets et les divorces. Ces universités permettront de rappeler les normes des règles des bonnes pratiques en matière d’infertilité. Elles permettront de poser les bases solides dans la prise en charge de l’infertilité”, a-t-il indiqué. Avant de solliciter ”l’implication des pouvoirs publics qui serait nécessaire, pour alléger le coût dans la prise en charge du traitement des personnes atteintes de cette maladie”.
Lucien Manga, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Congo qui avait à ses côtés le représentant de l’UNFPA, Victor Rakato, a invité les participants à travailler sur l’état psychologique des personnes atteintes de cette maladie: ”La souffrance du désir d’avoir un enfant n’est pas physique, elle est psychologique et tout ce qui est psychologique est difficile à compter et à percevoir. J’aurais souhaité que ces échanges se poursuivent après ces universités pour voir comment associer les autres spécialités dans la prise en charge des aspects psychologiques de ce type de problème”.
Ouvrant les assises, Ludovic Ancelle Gnekoumou Libaba, conseiller technique du ministre de la Santé et de la Population, a relevé que le thème de cette rencontre interpelle tout le monde, « en République du Congo, malgré les progrès réalisés dans l’amélioration de l’offre de soins et services de santé, la situation de la prise en charge de l’infertilité demeure préoccupante. L’accès aux technologies de l’assistance à la procréation médicalement assistée est l’une des solutions pour soulager, tant soit peu, les victimes de cette maladie. Mais, malheureusement cette technologie est inexistante dans les services publics et embryonnaire dans les services privés. Lorsque ces services sont disponibles dans le privé, les coûts ne sont pas à la portée de tout le monde”, a-t-il affirmé.
Aussi, a-t-il souligné: ”L’organisation de ces universités, présente une opportunité pour tous les acteurs évoluant dans le domaine de l’infertilité de contribuer à la cible 37 de l’objet 3 des objectifs du développement durable (ODD) en mutualisant leurs efforts afin d’assurer d’ici 2030 l’accès de tous à des services des soins de santé sexuelle et procréative y compris la planification. L’information et la prise en compte sont des procréatives dans les stratégies et programmes nationaux”.
Plusieurs agents de santé, venus de Pointe-Noire, Brazzaville et de la RD Congo ont pris part à ces assises. Ils ont eu droit à une série de sessions présentées par des experts, notamment celle liée au diagnostic, et portant sur le thème:”Les facteurs associés à l’infertilité chez les patientes avec antécédents d’avortements non sécurisés”, par le Pr Justin Mboloko Esimo de la RD Congo.

Alain-Patrick MASSAMBA