Les deux chambres du Parlement ont procédé le 1er février à l’ouverture de leurs sessions ordinaires administratives. La cinquième de la 15e législature pour l’Assemblée nationale et la deuxième de la 14e législature pour le Sénat.

Pour Isidore Mvouba, l’année dédiée à la jeunesse doit s’inscrire dans une démarche constructive. Il a appelé les députés à se convertir à la religion de la jeunesse. «Les députés que nous sommes devons légiférer», a déclaré le président de l’Assemblée nationale.
En effet, la jeunesse représente 76%, soit les trois quarts de la population du pays. «C’est une force; mais une force qu’il convient de canaliser pour en faire un levier de développement. L’année de la jeunesse appelle de notre part imagination, force et ténacité pour mettre en œuvre des actions concrètes au service de la jeunesse de concert avec le Gouvernement»

Isidore Mvouba
Isidore Mvouba

Il a invité le Gouvernement à dénicher les niches d’emplois potentiels dans des secteurs aussi divers que variés, susceptibles de faire des jeunes de véritables hommes métiers. Isidore Mvouba a exhorté les députés à intensifier la mission de contrôle gouvernemental, en demandant chaque commission permanente de traiter les questions de leur compétence avec diligence et efficience.
Parlant des inondations, il a salué l’apport de nombreux donateurs qui viennent d’abonder le fonds d’urgence humanitaire au profit des populations affectées par cette catastrophe naturelle. Et de rappeler au bureau de l’Assemblée nationale de tirer les utiles leçons des résultats de la commission d’enquête parlementaire du CHUB et des missions d’informations effectuées dans certains ministères et administrations.
Isidore Mvouba a invité les députés à l’action. «Nulle argutie ne peut nous déresponsabiliser et nous détourner du chemin glorieux du progrès», a affirmé le président de l’Assemblée nationale.
De son côté, Pierre Ngolo a indiqué que la session qui commence doit être celle de l’amorce de la consolidation de la posture du Sénat. «Nous devons cheminer vers l’accomplissement des missions dévolues à notre institution. Souvenons-nous toujours de nos engagements tout en ayant à l’esprit les cris de cœur des distingués élus locaux départementaux et municipaux. De même, il faudrait avoir une pleine et bonne conscience de ce que le peuple et la République sont fondés d’attendre d’un Parlement comme le nôtre qui, outre les charges traditionnelles d’une assemblée, porte la responsabilité de modérateur et de conseil de la nation», a-t-il dit.
Pour lui, il est pour les sénateurs, un impératif catégorique de s’assumer pleinement en législateur, partisan et gardien de la stabilité sociale.
Pierre Ngolo a, en outre, exprimé la compassion du Sénat envers les populations sinistrées à cause des inondations et a exhorté le Gouvernement à tout mettre en œuvre pour apporter l’assistance aux victimes de ces catastrophes.
Le président du Sénat est revenu sur l’électricité et l’eau qui constituent de nos jours, un véritable sujet de préoccupation. «Les coupures régulières avec de multiples soucis qu’elles génèrent appellent à un suivi attentionné des organes de contrôle», a-t-il déclaré.
Il a stigmatisé la perpétuation d’actes d’incivisme et de délinquance en milieu urbain qui affectent considérablement la quiétude des populations. «Le Congo ne peut pas aujourd’hui laissé se développer une atmosphère de psychose», a signifié Pierre Ngolo, tout en exhortant les sénateurs à être dans l’action. «Soyons donc dans l’action; poussons à l’action et veillons à son exécution», a-t-il conclu.
A noter que les députés ont 11 affaires inscrites à leur ordre du jour alors que les sénateurs en ont 12.

Cyr Armel YABBAT-NGO