L’école, lieu de formation de la jeunesse et creuset de l’élite du futur, est devenue ces dernières années le lieu de manifestation de la violence, des rixes, et bien d’autres phénomènes qui gangrènent la société congolaise. Pour remédier à cela, le Gouvernement, par l’entremise du ministère du Contrôle d’Etat, de la qualité du service public et de la lutte contre les antivaleurs, en partenariat avec les ministères des enseignements général et technique a initié une campagne de promotion de la culture citoyenne et civique.

C’est le ministre du Contrôle d’Etat, de la qualité du service public et de la lutte contre les antivaleurs, Jean Rosaire Ibara, qui l’a lancé le 22 février 2024, au lycée de la Révolution, à Ouenzé, dans le 5e arrondissement.
En présence des ministres de l’Enseignement général, Jean Luc Mouthou, de l’Enseignement technique, Ghislain Thierry Maguessa Ebome, et du ministre délégué à la Décentralisation et au développement local, Juste Désiré Mondélé, ainsi que des représentants de quelques établissements scolaires de Brazzaville.
La jeunesse représentant 60% de la population, elle s’illustre par des dérives comportementales. Celle scolarisée n’est pas épargnée. La récente bavure remonte au lundi 5 février 2024, quand les élèves du lycée éponyme se sont permis de baisser le drapeau national, élément qui symbolise les valeurs de la République. Ces élèves inciviques sont à ce jour face à la justice pour répondre de leurs actes. «Dans un tel contexte, il est difficile de ne pas reconnaître la responsabilité des pouvoirs publics dans ce à quoi nous assistons aujourd’hui. En effet, le désastre que vivent nos enfants à l’école s’explique en partie par la mauvaise qualité du service public offert et la faible qualité des ressources tant humaines que matérielles», a déploré le ministre Jean Rosaire Ibara.
La campagne qui a démarré à Brazzaville, à travers des descentes dans les lycées se poursuivra à Pointe-Noire, Oyo, Owando dans la Cuvette et à Ouesso dans la Sangha. Le choix des lycées s’explique par le fait que ces lycéens, sont en relation directe avec les autres niveaux d’enseignement et avec le marché du travail, ont confié les organisateurs de la campagne. Les autorités congolaises veulent épouser la vision du Président Nelson Mandela qui disait: «L’éducation est l’arme la plus puissante que vous puissiez utiliser pour changer le monde»
Sur un ton ferme, le ministre du contrôle d’Etat a précisé qu’ «il est temps de prendre des mesures pour mettre un terme à ce phénomène qui menace nos acquis, notre patrimoine et surtout les héritiers à qui nous lèguerons notre pays.»
Dans cette allure, le Gouvernement est dans l’obligation de prendre le taureau par les cornes. «Au nombre des politiques que doit mener le Gouvernement doit s’ajouter dorénavant une supplémentaire qui traitera de la lutte contre l’incivisme et les violences en milieu scolaire dans notre pays, notamment la Politique nationale de lutte contre les antivaleurs (PNLCA)», a plaidé Jean R. Ibara
Pour le ministre de l’Enseignement préscolaire, atteindre l’objectif de développement durable (ODD4) tourné vers l’accès de tous à une éducation de qualité nécessite qu’en amont des conditions optimales d’apprentissage soient réunies, et ceci sur tous plans. «Au regard des dérives comportementales observées depuis quelques temps, la nécessité d’édifier les jeunes, les enseignants en charge de la jeunesse et les autres parties prenantes sur le caractère essentiel de la démarche qualité et la prise en compte de certaines valeurs s’impose à tous les acteurs», a dit Jean Luc Mouthou, exhortant toutes les parties prenantes à s’investir pour que les résultats escomptés de cette campagne de sensibilisation soient à la hauteur des attentes.

Esperancia
MBOSSA OKANDZE