Dans le cadre des activités du mois de la femme, le commandement de la sécurité civile a organisé une causerie-débat sur la loi Mouébara et les violences faites aux femmes, le 13 mars dernier. Destinée à son personnel, cette rencontre a aussi permis aux participants d’être édifiés sur les innovations qu’elle apporte et de comprendre la notion de la protection de la femme. C’est Nuptia Mbemba Talantsi, directrice du Programme national de lutte contre les violences faites aux femmes, qui l’a animé en présence du lieutenant-colonel de police Romaric Gladys Mengué-Matondo, directeur de l’administration et du personnel.
Nuptia Mbemba Talantsi a rappelé les origines de la Journée du 8 mars, puis elle a évoqué le contenu et le rôle des différents articles qui constituent la loi Mouébara. Cette loi, a-t-elle souligné, apporte des innovations puisque le Congo est l’un des pays qui valorisent la notion des droits fondamentaux. Elle vise à protéger la femme en dissuadant les auteurs des violences contre elle, et ne donne, malheureusement pas, de zèle à la femme ou ne réduit pas la place de l’homme dans la société mais réprimande certains comportements.
La loi Mouébara, a-t-elle poursuivi, tient compte de la spécificité de la femme, elle n’abroge pas toutes les lois déjà existantes en République du Congo. «S’il est établi que des dames ont agressé une personne, la loi Mouébara ne les protègera pas. Évitons l’amalgame. Cette loi protège les femmes contre certains agissements à leur égard, particulièrement les violences physiques, psychologiques, économiques, politiques et autres».
Un échange interactif s’en est suivi avec l’oratrice. Des questions ont été posées, entre autres, sur l’égalité, la tradition congolaise, les comportements et agissements absurdes de certaines femmes, auxquelles l’oratrice a répondu sans langue de bois..

A.-P.M.