Agés de plus de 40 ans, deux présumés trafiquants ont été interpellés mercredi 3 avril dernier à Oyo, dans le département de la Cuvette. Ils ont été pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux peaux de panthère et d’un sac d’écailles de pangolin géant.

Les peaux de panthère et les écailles de pangolin géant ont été camouflées dans des sacs afin de tromper la vigilance des forces de l’ordre. Une initiative improductive pour eux, car ils ont été détectés et interpellés par les éléments de la Région de Gendarmerie d’Owando et de la compagnie d’Oyo, en collaboration avec les agents de la Direction départementale de l’Economie forestière de la Cuvette, appuyés techniquement par le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).
Les deux présumés délinquants seraient dans un réseau. L’un aurait acheté ces produits à Gamboma, dans le département des Plateaux, et les aurait transportés à Oyo afin de les revendre. Les deux peaux de panthère et les écailles de pangolin ont été stockées dans la maison de son complice à Oyo, pendant plusieurs jours. Ils ont été pris la main dans le sac pour délits de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux peaux de panthère et d’écailles de pangolin géant. Des trophées d’espèces animales intégralement protégées par la loi au Congo. Ils encourent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme, avec une amende dont le plafond est de 5 millions de F.CFA chacun, conformément à la loi.
Le commerce illégal de produits de faune conduit à l’extinction d’espèces animales sauvages dans le monde. Pour le commandant Oko Aimé Césaire, commandant la compagnie de Gendarmerie d’Oyo, «les espèces comme le pangolin, la panthère, l’éléphant… sont des espèces rares et sont en voie de disparition. Elles sont intouchables selon la loi… ceux qui se feront prendre seront présentés devant les juges pour répondre de leurs actes».
«L’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique», dispose l’article 27 de la loi congolaise en matière de protection des espèces fauniques.

V.M.