Après le lancement de l’opération de déclaration des conflits d’intérêts, le 16 avril dernier, par Emmanuel Ollita Ondongo, président de la Haute autorité de lutte contre la corruption (HALC), le passage de la première phase de cette déclaration a débuté le 18 avril 2024 au siège de la HALC. Elle se poursuivra jusqu’au 26 avril prochain.

Le passage de la première phase a commencé par Michel Mombili Awe Yombi, secrétaire général de la HALC, Germain Loubota, chef de département de la communication et les membres de cette institution, qui ont commencé à déclarer leurs conflits d’intérêts. L’opération s’est poursuivie par les ministres Rosalie Matondo de l’Economie forestière, de Lydie Pongault de l’Industrie culturelle et de Hugues Ngouélondélé en charge de la Jeunesse et des sports, les membres du cabinet du premier ministre, les conseillers spéciaux et bien d’autres. Chaque déclarant a certifié son formulaire à cette institution que préside Emmanuel Ollita Ondongo, tout en prononçant son engagement sur l’honneur.

Rosalie Matondo declarant son conflit dinterets
Rosalie Matondo déclarant son conflit d’intérêts

«Nous sommes venues faire un devoir celui de respecter la loi de notre pays. Nous sommes venues faire notre déclaration sur les conflits d’intérêts éventuels dans le cadre de l’exercice de nos fonctions», a indiqué Rosalie Matondo.

Hugues Ngouélondélé quant à lui a déclaré: «Je pense que c’est un acte citoyen. Nul n’est au-dessus de la loi. Le décret a été signé par le président de la République et nous nous conformons à ce que ce décret demande. Je suis venu poser mon acte citoyen. Ceux qui ne sont pas encore passés doivent le faire».

Le président de la HALC s’est réjoui du bon déroulement de l’opération. «L’opération est très bien lancée et je m’aperçois que le Congolais commence à prendre conscience. Nous sommes décidés de faire émerger notre pays à travers l’application de ce décret sur la déclaration du conflit d’intérêts. C’était vraiment un texte utile que nous attendions depuis beaucoup de temps. On s’aperçoit aussi que les institutions internationales sont à nos côtés et elles veillent à l’application de ce texte que nous sommes en train de gérer. J’ai confiance aux Congolais, aux cadres qui sont assujettis à cette obligation», a-t-il dit.

Emmanuel Ollita Ondongo pense que toute personne doit poser l’acte citoyen. «Ce décret est très utile parce que nous avons des autorités qui sont élues ou nommées. Il n’y a pas d’exception et si quelque part, vous êtes vraiment impliqués dans ce décret, vous devez vous présenter. Il y a des autorités qui sont en fonction ici et là; vous avez ceux qui sont à la fois députés et se retrouvent dans au moins 3 à 4 institutions.  Ce n’est pas beau pour notre pays. Ceux qui ne vont pas poser cet acte et ceux qui sont venus la poser, la HALC se mettra derrière chaque dossier pour savoir ce qui a été dit. Il faudrait que l’indice de perception de la corruption soit bien amélioré dans notre pays», a-t-il confié.

Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA