Dans l’exercice des fonctions qui lui sont conférées, le Conseil supérieur de liberté de communication (CSLC) a rencontré le directeur de la société Canal Plus Afrique, Monsieur Jean Christophe Ramos, le vendredi 5 avril 2024, afin d’échanger sur la qualité de ses programmes diffusés au Congo.

Le fond de cet échange a été l’adaptation des programmes des chaines Canal Plus qui ne reflètent pas les réalités socio-culturelles et morales du Congo. Le directeur de Canal Plus Afrique a reconnu que certains sujets diffusés par la chaine ne correspondent pas à la culture de plusieurs pays africains, à l’inverse des pays occidentaux. Il a décidé de prendre en compte les codes sociaux formulés par le CSLC. «On a mis des comités de veille pour vérifier que chaque programme, film, série, acheté et diffusé ne comporte pas des sujets tels que LGBT», a-t-il dit.
Une autre question évoquée par les deux parties, celle de la piraterie des programmes Canal Plus. «Le piratage est quelque chose qui nous fait du mal, qui fait du mal aussi à l’industrie audiovisuelle congolaise générale en dehors de Canal Plus, et au Trésor Public congolais parce qu’une activité de pirate ne rapporte rien», a rappelé Jean Christophe Ramos.
Le fléau de la fraude et du piratage audiovisuels occasionne des pertes de revenus estimés à plus de 120 milliards de F CFA dans l’industrie cinématographique et médiatique en Afrique subsaharienne. Si le piratage audiovisuel est sur front de la guerre économique, le Congo semble peu armé contre cette criminalité 2.0.

Jean Pascal
MONGO-SLYHM
(stagiaire)