Le projet zones clés pour la biodiversité (KBA en anglais) lancé en octobre 2022, a été clôturé en fin mars de cette année. La cérémonie officielle, placée sous les auspices de la ministre de l’Environnement, du développement durable et du bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a eu lieu le 12 avril 2024 à Brazzaville.

Elle a été réhaussée de la présence, entre autres, de l’ambassadeur, représentant la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale Beaudouin Bernard Hamuli Kabarhuza; du directeur général de l’ONG WCS Richard Malonga et des chefs d’agences du système des Nations unies au Congo. Le projet piloté par le ministère de l’Environnement, du développement durable et du bassin du Congo, en partenariat avec l’ONG américaine Wildlife conservation society (WCS), a permis de mieux connaître la biodiversité au Congo ainsi que les zones où celle-ci permet de se maintenir à l’échelle mondiale. «Il nous a aussi permis de développer de nouvelles compétences, de renforcer notre collaboration et de tisser des liens durables», s’est dite satisfaite la ministre de l’Environnement .
Pour elle, ce projet était un défi, mais aussi une source d’inspiration et de motivation sans précédent. Il avait pour principal objectif de réévaluer les anciennes zones clés pour la biodiversité et d’en identifier d’autres, susceptibles de bénéficier de ce prestigieux statut, a-t-elle rappelé.
Au regard des résultats obtenus, la ministre qui a veillé à la réalisation de ce projet pense que les objectifs ont été atteints. «En effet, dix-neuf nouvelles KBA sur vingt-cinq (25) sites évalués ont été confirmés par le secrétariat KBA et un dernier site, répertorié après la tenue le 19 mars dernier du 4e atelier du groupe coordination nationale du projet a été accepté, faisant passer ce nombre à 20 KBAs».
Parmi ces sites, on dénombre dix aires protégées terrestres, deux aires marines protégées et huit concessions forestières. «Soit une superficie terrestre globale de 92.403 km2, représentant 27% de la superficie terrestre du Congo. La République du Congo peut légitimement s’en satisfaire, puisque ce chiffre avoisine le seuil du cadre de la stratégie mondiale sur la biodiversité 2020-2030: convertir 30% de la planète en zones protégées à l’horizon 2030», s’est réjouie Arlette Soudan Nonault qui estime que ces résultats serviront le pays dans l’élaboration de sa nouvelle stratégie nationale sur la diversité biologique, mais aussi dans sa politique d’affectation des terres en tenant compte de l’importance de la biodiversité présente dans les différentes zones.
La ministre du Développement durable a salué l’engagement de tous les partenaires qui ont œuvré pour la réussite de ce projet. Toutefois, elle reste optimiste sur la qualité de collaboration qui lie le Congo à ses partenaires. «Alors que s’arrête cette phase sous financement du fonds Bezos, je sais compter sur l’appui technique de WCS Congo pour aller au-delà des autres sites non identifiés dans le cadre de ce projet, mais qui peuvent faire l’objet de propositions futures au groupe de coordination nationale pour compléter les 20 sites existants», a dit la ministre Soudan Nonault.
Le représentant de WCS au Congo a indiqué que ce projet a permis à l’ONG de mener des actions telles la formation des experts sur l’identification des zones clés pour la biodiversité; la constitution des groupes taxonomiques; la création d’un groupe de coordination nationale du projet multi acteurs avec un mandat bien défini; la sensibilisation du grand public sur le concept KBA. «Le véritable succès de ce projet repose sur la connaissance des zones pertinentes pour la biodiversité au Congo au regard de leur statut, appelées zones clés pour la biodiversité», a dit Richard Malonga réaffirmant le soutien de l’ONG aux côtés du Congo pour la préservation de la biodiversité.
Des vingt sites, on peut retenir les parcs nationaux, la réserve de biosphère de Dimonika, le sanctuaire de gorilles de Lossi et l’unité forestière d’exploitation de Massanga.

Germaine NGALA