A quelques mois de la fin de l’olympiade, un vent de fronde souffle sur la FECOBOXE (Fédération congolaise de boxe). Deux dirigeants de clubs accusent le président Gaëtan Kodia de «semer le désordre dans la boxe» et demandent sa démission.
La Fédération congolaise de boxe est fortement attaquée par certains dirigeants. Selon Wilfrid Moungolo, président du club Wamba BC, et Gilles Cyriaque Nguema, président de Nguema Boxing club et «président des représentants des clubs du Congo», le président Gaëtan Kodia ne respecterait pas les textes fédéraux, notamment les statuts.

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Gilles Cyriaque Nguema

«Il a par exemple imposé aux clubs la ré-affiliation annuelle à la fédération en violation des statuts fédéraux», dénoncent-ils. D’après les statuts, affirment-les deux frondeurs, «un club ne s’affilie à la fédération qu’une seule fois». Ils poursuivent : « Face à l’hostilité de certains dirigeants qui ont refusé de se soumettre, le président Gaëtan Kodia a suspendu dix clubs, dont Wamba Boxing et Nguema BC. Une parade a été trouvée : la création des clubs fictifs qui feront allégeance aux auteurs de ce désordre ».

La boxe n’appartient pas à un individu
«Les ligues sont prises en otage au point où, si nous les clubs nous voulons organiser un gala ou des combats inter-clubs, on nous interdit le ring. La boxe n’appartient pas à un individu qui, avec ses complices décide de bafouer les textes de la FECOBOXE et les lois du pays», s’offusquent Wilfrid Moungolo et Gilles Cyriaque Nguema.
Le concernant particulièrement, le président du club Wamba BC dénonce aussi les abus de pouvoir du président de la Fédération : «Lors du championnat national 2021, il a ordonné que ne soient remises à trois boxeurs de mon club, pourtant déclarés champions par les juges-arbitres, leurs médailles d’or. Ayant porté l’affaire devant la Chambre de conciliation et d’arbitrage des sports, il a chassé mes boxeurs de l’équipe nationale. Puis il m’a interdit de participer au conseil bilan de 2021».
Sauf que les présidents des clubs suspendus ne veulent pas se laisser faire et sont prêts à porter les gants face au président de l’instance dirigeante de la boxe congolaise. «Nous demandons la démission du président Gaëtan Nkodia de la tête de la Fédération», écrivent-ils dans une lettre qu’ils ont fait parvenir à certaines rédactions. L’instance dirigeante de la boxe, quant à elle, brandit les texte pour clouer le bec aux frondeurs, notamment l’article 9 des statuts adoptés en 2022, sur l’affiliation ddes clubs assujettie au paiement d’une cotisation annuelle obligatoire, les droits étant fixés par le Conseil fédéral. Affaire à suivre.

G.-S.M.