Publié aux éditions Alliance Koongo en 2024, au Congo-Brazzaville, l’ouvrage du général-écrivain Benoît Moundélé-Ngollo, intitutulé: ”Réflexion sur la vie et la mort” (Un texte ou un propos philosophique), de 178 pages a été présenté et dédicacé, jeudi 18 avril 2024 à Brazzaville. La cérémonie s’est déroulée en présence des férus de la littérature ainsi que de plusieurs personnalités du monde littéraire, univesitaire et politico-administratif. Au nombre desquels, le sénateur Gabriel Oba Apounou, Auguste Iloki, président de la Cour constitutionnelle, le Pr Mukala Kadima-Nzuji, l’ambassadeur Gustave Pana-Zoula, l’administrateur-maire de Djiri Ida Victorine Ngampolo.

Assurant la modération, le Pr Charles-Zacharie Bowao a, dès l’entame de la cérémonie, souligné que le général-écrivain n’est plus à présenter, il est à son 23e ouvrage. Dans sa présentation, le préfacier, critique littéraire et président des éditions Alliance Koongo, Ramsès Bongolo, a relevé: ”Dans ce texte où la présence de certains personnages bibliques est requise à juste raison, l’auteur donne un rôle spécial à Jésus-Christ: celui de Président du Tribunal céleste. Il lui octroie une balance à l’mage de celle d’Anubis (gardien du monde des morts) pour peser le poids des péchés du coeur humain ainsi qu’un trône de Juge Suprême, qui rappelle si bien celui du Dieu Osiris, Seigneur et Maître du Royaume des morts”.

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Benoît Moundélé-Ngollo

De la construction pré-mortem de son tombeau, a-t-il poursuivi, ”mentalité forgée à l’image de celle des Pharaons d’autrefois à la représentation du jugement dernier, l’influence de l’antique sagesse égyptienne est apparente, du moins en ce qui concerne l’attitude à adopter face à la terrible faucheuse qu’on appelle le mort”.
Pour lui, ”l’une des morales à retenir de ce texte est la suivante: nul n’est parfait, certes. Mais nous devons éviter d’alourdir nos péchés pour ne pas avoir à subir les foudres du Tribunal de Dieu. Au-delà de son caractère philosophique, cette réflexion est avant tout une élégante, enrichissante et distrayante oraison funèbre pour une belle messe littéraire”.

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La couverture du livre

La projection relève-t-il, est présente dans ce texte. ”Le sens de l’organisation dû à ses nombreuses années passées à la tête de certaines structures administratives publiques congolaises est visible dans la projection de ses funérailles. Des funérailles qu’il prévoit d’ailleurs de la plus catholique des manières. Tout en épiloguant sur le cérémoniel de ses propres funérailles, l’auteur attire l’attention du lecteur; il appelle à craindre le jugement de Dieu et à changer de mentalité pendant qu’il est encore temps”. Précisant que: ”D’un point de vue psychologique, cette méditation philosophique, constitue en même temps une scénarisation de l’instant de la mort, une théâtralisation du rapport entre le mourant et l’ange de la mort”.
”Le but de cette réflexion est d’aider tout un chacun à sonder son âme et effectuer un profond examen de conscience avant la grande traversée du pays des allongés…”, peut-on lire dans la préface.
Résumant le texte, le Pr Charles Zacharie Bowao a souligné que ”c’est comment rendre compte du paradoxe existentiel et existencial qui veut qu’un auteur écrive son oraison et vous demande à sa mort de respecter scrupuleusement cette oraison. Deuxièmement, il a rappelé qu’il s’agit d’un testament spirituel, il n’en a pas laissé de juridique, et a estimé que ses ayants-droits comme tous ceux qui sont concernés par la dédicace doivent respecter cela scrupuleusement”.

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Le présidium pendant la cérémonie

Après que Rock Mondélé, ait lu l’avant propos Saturnin Malonga (sociologue et ami de l’auteur); la sénatrice Chara Rebecca Moundélé-Ngollo, née Mbokotoumona Loubienga des extraits et l’écrivain Willy Gom, les conclusions tirées du livre, les Prs Grégoire Lefouoba, André Patient Bokiba et Abraham Ndinga-Mbo ont reconnu en Benoît Moundélé-Ngolllo un écrivain toujours à l’ouvrage. Il peint souvent les faits de société, avec sa dose de taquinerie habituelle …
Très ému par les multiples questions qui lui ont été posées et les propos agréables à son endroit, Benoît Moundélé-Ngollo a encouragé la population à s’approprier cet ouvrage, à le lire et, surtout, à éviter de se le faire conter, pour éviter un certain nombre de déviances, des antivaleurs.
Côté jardin, son épouse lui a offert un bouquet, de fleurs, pour le forlancer, que ce dernier a reçu avec joie et satisfaction, en esquissant des pas de danse.

Alain-Patrick
MASSAMBA