Dans le cadre de la clôture du mois de la femme, l’ONG Action des femmes aveugles pour le développement (AFAD) dirigée par Thérèse Kamango née Loutékila, a initié une causerie-débat, le 29 mars 2024 à Brazzaville. Placée sur le thème: «La situation de la femme déficiente visuelle», la rencontre s’est déroulée en présence de la sénatrice Jeanne Françoise Leckomba Loumeto Pombo, présidente du Mouvement des mères et d’autres personnalités.
Les femmes handicapées visuelles et malvoyantes ont, à cet effet, déploré les difficultés rencontrées au quotidien. Elles ont également fait état de multiples obstacles auxquels elles sont confrontées, au nombre desquels la discrimination au sein des familles, dans les services de santé ainsi que dans les administrations publiques. Dans l’administration, elles ont dénoncé le non-respect de leur quota d’intégration à la fonction publique, le blocage des dossiers de titularisation et d’avancement, mais aussi, la non prise en compte des bénévoles de l’enseignement sortis de l’Institut national des aveugles du Congo (INAC). Les autres revendications évoquées ont porté sur le manque de matériels destinés aux aveugles, entre autres des tablettes, des poinçons, ainsi que l’insuffisance de moyens de déplacement pour se rendre à l’INAC.
Attentive aux différentes doléances soulevées, la sénatrice Leckomba Loumeto Pombo a promis de les relayer auprès de son institution.
Evoquant le thème national de la Journée du 8 mars: «Renforcer l’autonomisation de la femme pour réduire les inégalités entre les hommes et les femmes» et la loi Mouébara, elle a précisé que ”cette thématique importante consiste à renforcer l’autonomie de la femme pour qu’elle devienne actrice du développement à travers les formations de renforcement de capacités et les activités génératrices de revenus”.
Les jeunes, a-t-elle relevé, ”doivent aussi participer à des formations de renforcement de capacités, parce que le Chef de l’Etat a déclaré cette année, l’année de la jeunesse”. Avant d’évoquer l’importance de la loi Mouébara qui est un instrument de protection et de prévention des femmes et des filles contre toutes formes de violence.
Les femmes handicapées, a-t-elle fait observer ”sont comme toutes autres femmes, car elles jouissent des mêmes droits: à la santé, à l’éducation, à la protection et à la sécurité sociale”. Aussi, a-t-elle promis de contacter les partenaires privilégiés et les différents conseils consultatifs pour le renforcement de la coopération avec l’AFAD notamment sur le volet formation pour leur développement.

Alain-Patrick MASSAMBA