Ouverts le 23 avril par le Premier ministre Anatole Collinet Makosso, les travaux de la 8e édition du salon international de la Tech et de l’innovation d’Afrique centrale Osiane ont pris fin le 26 avril 2024 au palais des congrès de Brazzaville, sous le thème: «Le numérique, accélérateur des performances». Outre les tribunes, les ateliers et conférences, un concours dénommé ‘’Challenge startup bassin du Congo’’ a clos les activités de ce salon avec la présentation du gagnant.

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Au premier plan les membres du Gouvernement à l’ouverture d’Osiane

L’édition 2024 baptisée ‘’Kolonga’’ (réussite en français) a réuni les participants venus de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe. Quatre jours riches en innovations, en apprentissages, en partage d’expériences, en espaces d’expression. «On peut dire que cette édition a été innovante par rapport à l’édition précédente avec l’introduction des tribunes des décideurs de tout bords, leaders et experts; de la tenue des ateliers des partenaires; de l’introduction des conférences de presse; l’extension de l’espace du salon à l’extérieur du palais; du soutien des startups pour assister à cette 8e édition; enfin, de l’augmentation de la gagnante du challenge startup bassin du Congo de 10 millions Fcfa», a résumé Mme Chancelle Mbara Koussou, membre du comité d’organisation du salon.
Jean-Pierre La Hausse De Lalouvière, président du jury challenge, a félicité les participants au concours pour leurs innovations. Les lauréats se présentent comme suit: la 3e place a été occupée par Elie Mbeki de la RDC avec son projet Ecowast (Poubelle intelligente et recyclage des déchets). Elle a reçu un chèque de 2 millions Fcfa. Pour la première place, le jury a eu du mal à départager Cabalou du Gabon, une plateforme qui accompagne les professionnels et les entreprises à trouver les logements décents dans les villes africaines pilotée par Fulgence Menouho. Et la startup Congo Plast du Congolais Henri Dielé axée sur le recyclage et la valorisation des déchets plastiques. Les deux ont remporté le prix de 10 millions Fcfa, soit 5 millions chacun.
Pour le directeur général de l’ARPCE, un des partenaires d’Osiane, cette édition a mis en lumière la portée du numérique comme nouveaux leviers de productivité et d’efficacité considérables. «La transition numérique des entreprises est un enjeu capital: c’est là que se situe le gisement de progrès des prochaines années. Je suis persuadé que les discussions qui ont jailli ici ont également mesuré que la numérisation de nos sociétés doit aller de pair avec la numérisation des économies et de nos processus de production. Notre rôle est d’aider à tirer le meilleur parti de ces technologies de rupture pour créer la croissance durable», a expliqué Louis Marc Sakala. Il a par ailleurs réaffirmé l’engagement de sa structure à réduire la fracture numérique. «Nous continuerons à travailler avec les gouvernements, les opérateurs, les régulateurs et les partenaires internationaux pour harmoniser les cadres réglementaires, promouvoir une concurrence saine et équitable et stimuler l’innovation dans le secteur des TIC», a dit le directeur de l’ARPCE.
Le président de l’ONG Pratic, promoteur du salon, Luc Missidimbazi, a lancé les auspices de la prochaine édition baptisée ‘’Bonguana’’ qu’il définit comme ‘’Transformons nos défis en opportunité’’. Elle se tiendra du 15 au 18 avril 2025. «Nous allons explorer des solutions pour transformer nos économies, nos entreprises, nos capacités et les écosystèmes numériques», a-t-il précisé.
Il a annoncé que le premier prix de la meilleure startup remportera au minimum 10 millions Fcfa. A cela va s’ajouter le prix de la transformation numérique des administrations publiques et un prix féminin consacré aux femmes, la création d’un évènement organisé à Paris le 4 octobre 2025 sous le thème «Le numérique africain vu de l’Occident», telles sont les nouveautés.
S’exprimant à la clôture du salon, le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, Ghislain Thierry Maguessa Ebomé, représentant le Premier ministre, a déclaré: «Au sein de notre sous-région, il nous appartient de booster les ressources novatrices au sein de nos administrations, de nos populations, de l’entreprenariat juvénile et féminin».

Eben Ezer OKABA-YOULOU, Jean Pascal MONGO-SLYHM (Stagiaires)