Maurice Bimbeni est le proviseur du lycée d’enseignement général Simon Pierre Kikounga-Ngot, situé au cœur du quartier populaire Tahiti, dans le 1er arrondissement Foundou-Foundou, à Dolisie chef-lieu du département du Niari. Depuis son arrivée dans cet établissement scolaire en 2020, ce lycée connait un changement positif, au jour le jour. Ce dernier mène une lutte acharnée contre les antivaleurs, milite pour la protection de l’environnement et le réchauffement climatique. Sur toutes ces actions, le proviseur de ce lycée scrute l’horizon autrement.

*Monsieur le proviseur, après avoir visité votre établissement, comment expliquez-vous ces multiples mutations?
**C’est une influence que j’ai acquise depuis mon enfance. J’ai fait mon école primaire à Bouanza A. Je suis parti de cette école il y a de cela plusieurs décennies. Chaque fois que je descendais à Bouanza, je remarquais que les dernières constructions relevaient toujours de notre époque. La dernière maison construite dans cet établissement remontait à 1979. Depuis là, plus rien de nouveau n’était fait, bien qu’il y ait eu un compatriote qui a fait construire un nouveau bâtiment. J’étais influencé par ce geste. Quand j’arrive dans certaines écoles, nous remarquons parfois une certaine dégradation de certains bâtiments. Ce, malgré les efforts fournis par l’Etat dans l’amélioration des conditions de travail des enseignants. Aujourd’hui, quand vous arrivez au lycée de Mouyondzi, ce n’est plus le même lycée que nous avons laissé hier. Un peu partout, il y a des réhabilitations qui se font, les nouvelles écoles sont en construction. Les pouvoirs publics ne peuvent pas tout faire. Nous avons pensé qu’on pouvait chaque jour ajouter un plus dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail. J’ai pensé qu’en dehors de la pédagogie, dans le cadre du réchauffement climatique, on pouvait planter un arbre fruitier ou du gazon partout pour la protection de l’environnement afin de lutter contre les érosions dont nous sommes victimes. Nous avons amorcé, avec l’appui des parents d’élèves, la construction d’un nouveau bâtiment et créé une bibliothèque scolaire. Pour éviter que la cour de l’école soit un raccourci pour les piétons et un couloir pour les véhicules et les bêtes domestiques, nous avons érigé un mur de clôture que vous avez vu. Le sol de Dolisie étant argileux, nous avons revêtus la cour de pavés pour éviter que les élèves pénètrent dans les salles de classes sans la boue aux pieds quand il pleut.

*Le ministère de l’Enseignement vient de publier le calendrier des examens d’Etat. Comment vous y prenez?
**Nous sommes en train de nous atteler pour conscientiser nos élèves afin qu’ils participent de façon permanente aux cours. Serge Roland Nkalath, directeur départemental de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation du Niari, est en train d’effectuer des descentes dans tout le département, pour exhorter les apprenants et les enseignants à se mettre résolument au travail le temps est devenu très imparti. Nous avons organisé le baccalauréat blanc, pour jauger le niveau réel de nos candidats.

*Auriez-vous un message à adresser aux candidats?
**Je m’adresse particulièrement aux élèves de Terminale. Il ne faut pas penser que le bac peut tomber du ciel. La réussite est au bout de l’effort. Partout où nous passons, la devise a été toujours: «L’effort fait l’effort». on ne peut rien obtenir sans peine. Nous sommes déjà prêts.

Propos recueillis par
Equateur Denis NGUIMBI