La Société des pavés du Congo (SPC) située en plein cœur de Moungali, le 4e arrondissement de Brazzaville, éprouve d’énormes difficultés de fonctionnement. Depuis son lancement le 25 avril 2016, cette société a connu des problèmes de financement et ses activités de production ont été arrêtées. Mardi 28 mai 2024, trois membres du Gouvernement: Hugues Ngouelondelé de la Jeunesse, de la formation qualifiante et de l’emploi; Ludovic Ngatsé du Budget, des comptes publics et du portefeuille public et Juste Désiré Mondélé, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur et de la décentralisation ont visité les installations de cette société pour une éventuelle relance de ses activités. C’était en présence de l’administrateur-maire de Moungali, Mme Sylvia Ngakabi Makosso.

Représentant le directeur général, Mounda Snov a indiqué que c’est une société anonyme qui est inscrite au registre du commerce avec comme unique actionnaire l’Etat congolais.
Elle est installée sur une superficie de 5.850 m2 et dispose d’un capital de 12.117.447.900 Fcfa dont les apports en numéraire avaient été de 2.000.000.000 Fcfa conformément au statut de la société. Les objectifs sociaux poursuivis sont la fabrication des pavés et bordures vibrés; la distribution et la vente des pavés et les prestations de service. La société dispose dans sa zone d’exploitation de dix lignes de production des pavés et bordures vibrés dont huit lignes sont actuellement non opérationnelles avec une capacité de production journalière réduite à 200 m2 toutes catégories confondues des pavés au lieu de 100 m2 sa capacité initiale. De même, sa capacité de production de bordures est réduite et a perdu celle d’intervention de terrain avec un niveau d’amortissement avancé de certains équipements. Elle dispose actuellement de 122 agents permanents contre 320 en 2019. La masse salariale mensuelle était de 22.066.500 F.CF en mai 2019.
Pour le ministre Hugues Ngouelondelé, il faut réanimer cette société à travers la mobilisation de 1000 jeunes par arrondissement qui auront pour tâche la pose des pavés lorsqu’il s’agira de l’aménagement des voiries urbaines à Brazzaville, comme à l’époque du projet de Développement urbain et de restructuration des quartiers précaires (DURQuaP) financé par la Banque mondiale. «C’est une initiative qui est partie des autres villes africaines comme Dakar et Ouagadougou que nous avons ramenées chez nous. La relance de cette société qui dépend du portefeuille public est imminente et les activités vont s’étendre dans d’autres villes comme Pointe-Noire et Dolisie», a-t-il dit.

Pascal BIOZI KIMINOU