C’est ce qui ressort de l’assemblée nationale tenue le 7 juin dernier dans une ambiance électrique, sous la coordination de l’intersyndicale du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville, à l’effet de suspendre la grève, suite à l’ouverture des négociations avec le Gouvernement ayant abouti à un relevé de conclusions.

Des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : «Non à la suspension de la grève. Payez-nous», étaient brandies dans l’auditorium et dans le hall du bâtiment par les grévistes, en colère, qui entonnaient des chants exigeant le paiement de leurs arriérés et salaire. «Mbongo Ebima !», chantaient-ils.
La tension commençait à monter de plus belle. Des brouhahas s’entremêlant aux cris et sifflements dictaient déjà l’issue de la rencontre qui a tourné au vinaigre. Face à ce refus, l’assemblée générale s’est opposée à la suspension de la grève. Les représentants de l’intersyndicale ont aussi refusé, séance tenante, de rédiger le relevé de conclusions de cette assemblée nationale.
Dans la foulée, les grévistes sont sortis de l’auditorium et sont allés barricader le service des urgences pour paralyser complètement le Centre, après le service minimum observé. Il a fallu l’appel du directeur général du CHU-B pour que les policiers viennent libérer le service.
Contre toute attendre, ces agents du CHU-B ont été surpris de lire sur les réseaux sociaux, un avis de suspension de la grève portant la signature de deux centrales syndicales sur les trois mentionnées et existantes, à savoir: SYNAMEC et la CSTC. Ce qui irrite encore de plus belle les agents qui promettent de durcir le mouvement. Ils exigent la concomitance du paiement de salaires avec les fonctionnaires et l’apurement des trois mois d’arriérés de salaires (novembre, décembre 2019 et décembre 2020) dont, un mois doit être payé dans les délais.
Le lendemain, un nouveau avis de suspension de la grève est publié portant cette fois-ci la signature des trois centrales: CSC, CSTC et SYNAMEC qui exigent la prise en compte de l’ensemble de ces revendications, toute en appelant les travailleurs à l’apaisement du climat social et à la préservation de l’outil de travail.
En cas de non prise en compte de ces revendications par le Gouvernement, l’intersyndicale promet de rendre responsable celui-ci et relancera la grève dans tous les services du CHU-B.

KAUD