La presse nationale et internationale a été conviée samedi 22 juin 2024 par la Fédération congolaise de football (FECOFOOT) à son siège, afin d’échanger avec son président, Jean-Guy Blaise Mayolas, sur les questions d’actualité nationale et sur les perspectives à venir.
Jamais le président de la FECOFOOT n’a fait une sortie aussi dense que celle du samedi dernier. Jean-Guy Blaise Mayolas a abordé les sujets de l’heure tels que la gestion de l’équipe nationale A, le processus de recrutement du sélectionneur national et la formation du staff technique, les rapports entre la fédération et le ministère en charge des Sports, le championnat national de Ligue 1 et, bien entendu, l’affaire des audio liés à la corruption impliquant des arbitres et des dirigeants de clubs qui défraye la chronique ces jours-ci.
En ouvrant son long propos par le recrutement du sélectionneur national des Diables-Rouges A, l’homme n’a pas fait dans la langue de bois. Il a porté à la connaissance de l’opinion publique que le choix d’Isaac Ngata, l’actuel sélectionneur national, a été «imposé» par le ministère des Sports, avec à la clé un salaire monstrueux pour un travail dont il n’a visiblement pas «les compétences». Ce choix «relève de la FECOFOOT», a revendiqué Jean-Guy Blaise Mayolas. Isaac Ngata n’ayant pas «le diplôme requis pour entrainer une sélection nationale», la FECOFOOT «se garde de signer son contrat». Il a nié toute personnalisation du problème.
En abordant le point sur le forfait des Diables-Rouges face au Niger le 8 juin dernier, il a affirmé qu’il résulte d’un fiasco autour de la mise aux normes du Stade Président Alphonse Massamba-Débat. Une mauvaise manœuvre qu’il impute, encore une fois, au ministère des Sports. «Grâce à mon implication personnelle et la bienveillance de mon collègue du Maroc, on a évité un deuxième forfait en allant disputer la quatrième journée des éliminatoires de la Coupe du monde à Agadir», a-t-il dit.
En rappelant que le football est sa vie et sa passion, le président fédéral est revenu sur la gestion de l’équipe nationale. Pour lui, la répartition des tâches est bien claire: «Au ministère des Sports les tâches régaliennes de mise à disposition des infrastructures, des moyens matériels et financiers; à la Fédération la conduite des actions administratives et techniques». Non sans dénoncer «la gestion opaque des fonds alloués» pour l’organisation des rassemblements et des matches. «Les devis sont établis par le ministère alors que cela relève de la compétence de la fédération. Notre structure n’a donc jamais été associée en ce qui concerne le transport, l’hébergement et les primes des joueurs», a indiqué le patron du football congolais.
Désabusé, Jean-Guy Blaise Mayolas a invité le ministère des Sports à travailler main dans la main avec l’instance qu’il dirige pour atteindre l’objectif de la qualification à la prochaine Coupe d’Afrique des nations-Maroc 2025 dont le tirage au sort des groupes des éliminatoires aura lieu le 4 juillet prochain. «Nous devons nous retrouver pour recadrer les choses. La polémique ne sert à rien. Nous devons nous unir pour une même cause qui est de nous qualifier», a-t-il poursuivi.
Quant au soutien de l’Etat aux clubs ayant préfinancé leurs participations aux compétitions africaines interclubs, il y a matière à redire. Notamment sur le remboursement par l’Etat des frais qu’ils ont engagés. «Pourtant, les fonds ont été sortis du Trésor public», a révélé Jean-Guy Blaise Mayolas..
Concernant la question du championnat national de Ligue, le président de la fédération a laissé entrevoir la déception du manque de financement de l’Etat.
Jean-Guy Blaise Mayolas a promis des enquêtes et des sanctions sportives aux acteurs impliqués dans les affaires présumées de corruption.

Guy-Saturnin
MAHOUNGOU

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