Le directeur général de l’Agence congolaise de normalisation et de la qualité (ACONOQ), Jean Jacques Ngoko Mouyabi, a animé un point de presse le 13 juin 2023 à la direction générale de cette institution sous le patronage d’Emile Blaise Pascal Opangault, directeur de cabinet du ministre du Développement industriel. Le message essentiel était axé sur la relance des activités du Programme congolais d’évaluation et de la conformité (PCEC).

Le PCEC est né de la volonté du Gouvernement de la République, qui a pris toute la mesure de la nécessité de s’assurer de la conformité des marchandises embarquées à destination Congo. Il est soutenu par plusieurs lois et décrets réglementaires à l’instar de la loi n°51-2021 du 31 décembre 2021 portant loi de finances 2022, le décret n°2022-260 du 18 mai 2022 fixant les procédures et les modalités certification de conformité aux normes, etc.
Pendant la phase du lancement du PCEC, le Gouvernement de la République, pour des raisons liées à la récession économique, avait institué le plan de résilience face aux risques de la crise alimentaire qui a ajourné le PCEC, conformément à l’arrêté n°5306-MCA-MDI PSP-MFBPP du 5 juillet 2022. C’est ce qui avait fait que l’obligation de présentation du certificat de conformité soit différée pour une durée de 12 mois. La durée de ce délai étant arrivée presqu’à échéance, la relance des activités du PCEC s’avère opportune. Au-delà de cet aspect juridique, d’autres facteurs justifient la nécessité de relancer le PCEC, parmi lesquels: l’existence des programmes similaires dans la plupart des pays de la sous-région, le risque de devenir un dépotoir, la protection des consommateurs, la volonté de réussir face à la ZLECAF (Zone de libre-échange continentale africaine).
Le directeur général de l’ACONOQ est revenu sur la nécessité de la création de cette Agence. «Il n’est un secret pour personne, que sur notre marché se trouvent des produits de qualité douteuse et impropres à la consommation. Il est aussi vrai que notre pays ne dispose pas de moyens techniques et opérationnels pour assurer l’évaluation de la conformité au cordon douanier de toutes les cargaisons à l’arrivée. Pour protéger les consommateurs, la réponse est le PCEC» a-t-il rassuré.
Emile Blaise Pascal Opangault a, quant à lui, souligné le fait qu’avec les frontières poreuses de notre pays, l’ACONOQ va positionner, grâce à ses partenaires au niveau national et à l’international. «L’ACONOQ ne doit pas se contenter de l’expertise extérieure, mais aussi de l’expertise nationale; d’où la nécessité de la formation des cadres nationaux dans ce domaine. Le PCEC n’est pas une invention de l’ACONOQ, ses programmes existent à travers le monde avec des acteurs majeurs et cela va de la santé des consommateurs», a-t-il indiqué.

Victor GUEMBELA