La ville de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC) a abrité récemment la première conférence des recteurs et des chefs d’établissements supérieurs membres de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) Afrique Centrale et Grands lacs. Le Pr Edouard Ngamountsika, responsable du bureau national de cette institution en République du Congo y a pris part.

Il ressort de son constat que le Congo, son pays, y était très peu représenté, puisqu’à ce jour, il n’a que quatre établissements ayant adhéré à l’AUF. Dans le souci de susciter de nouvelles adhésions, le Pr Ngamountsika a procédé, vendredi 25 août 2023 à Brazzaville, au lancement de la campagne de sensibilisation pour présenter aux établissements non membres des avantages qu’ils bénéficieraient en adhérant à l’AUF. Cette campagne se poursuivra à Pointe-Noire.
Devant un parterre des responsables des écoles, des instituts et des universités d’enseignement supérieur de Brazzaville, Edouard Ngamountsika a déploré le fat qu’il n’y a pas assez d’établissements congolais membres de l’AUF, avant de la présenter ainsi que ses modalités d’adhésion.
Contrairement à une certaine opinion qui trouvait la représentation de l’AUF Congo comme un simple cyber-café, l’AUF est «une association d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche, et opérateur de la francophonie universitaire…l’AUF n’a pas d’universités, mais elle accompagne les établissements membres sur beaucoup de choses. Nous avons un catalogue d’universités, de chercheurs, qui peuvent apporter la réponse sollicitée auprès de l’établissement qui en a besoin», a-t-il fait savoir.
Il a, en outre, exposé les grands projets de l’AUF qui se résument en ces termes: apprendre et entreprendre. Apprendre qui concerne l’accompagnement, dans la conception des programmes, des cours, etc. l’AUF dispose des experts aussi bien nationaux qu’internationaux, qui sont sélectionnés par appel à candidature, en ligne. Ce sont ces experts qui assurent les formations avec l’appui de l’AUF, par rapport à son cahier des charge. Entreprendre, parce que l’AUF Congo dispose d’un centre d’employabilité francophone, qui a pour rôle de donner des outils supplémentaires aux étudiants en licence 3, en master ou en année de thèse, afin de les aider à s’insérer dans la vie professionnelle. Et sous peu, le Congo va signer le statut national de l’étudiant entrepreneur (SNE), pour conforter ce projet.
Dans l’échange avec ses interlocuteurs, Edouard Ngamountsika a décliné les raisons pour lesquels les établissements sont exhortés à adhérer à l’AUF. Il s’agit, entre autres, de participer au rayonnement de la francophonie scientifique, participer à la gouvernance de la francophonie scientifique, assurer le développement international, accéder à l’éligibilité aux services de financement. D’autant qu’il y a sur les plateformes de l’AUF beaucoup d’appels d’offre auxquels les Congolais ne postulent presque pas. Il a assuré que si ces établissements adhèrent à l’AUF, ils peuvent bénéficier des services de l’expertise scientifique francophone.
Les participants satisfaits de cette communication ont suggéré au responsable pays de l’AUF de plaider, entre autres, pour la mobilité entre les universités publiques et privées locales avant de s’ouvrir vers l’extérieur.
Avec plus de 1000 établissements membres répartis dans 115 pays, l’Agence universitaire de la francophonie est l’un des plus grands réseaux universitaires à travers le monde.

Gaule D’AMBERT