La boxe anglaise se compte parmi les styles de combats qu’on pratique à Dolisie, la troisième ville du Congo. En séjour dans la capitale de l’or vert, notre collaborateur a rencontré l’un des adeptes de ce sport de combat, Maître Notice Lopa, ceinture noire 1er Dan, fondateur du Boxing Club de Dolisie et entraîneur départemental du Niari. Entretien.

* Comment en êtes-vous arrivé à la pratique de la boxe?
**Mon arrivée à la boxe est comme un destin. En 1989, je suis allé assister au championnat national de boxe qui s’est déroulé ici. Deux boxeurs m’avaient impressionné: Didier Boussoukou et Ngoma Misère. Ils sont actuellement en Europe où ils pratiquent la boxe professionnelle. C’est à partir d’eux que j’ai pris le goût de pratiquer la boxe. Une semaine après, je suis allé m’inscrire dans l’Inter club, section boxe, encadré par les maîtres Epomo Ngouala et Edouard Bissila.

*Parlez-nous de votre parcours?
**Après seulement quatre mois d’entraînement, le staff technique m’a engagé en 1999 au championnat départemental de la boxe du Niari, dans la catégorie mi-mouche. Je suis sorti meilleur boxeur du Niari. En 2010, l’équipe du Niari est allée à Pointe-Noire prendre part à une rencontre inter-départements. Là aussi, j’ai remporté la médaille d’or. La même année, je suis sorti meilleur boxeur congolais au championnat national, en remportant la médaille d’or. Fort de cette performance, en 2011, j’ai intégré les Diables-Rouges, où j’ai passé douze ans.

* Et comment vous est venue l’idée de créer le Boxing club de Dolisie?
**Je tiens à vous informer que j’ai passé douze ans dans l’équipe nationale aux côtés de Loemba Kolodjo, Richard Ngambou, Didier Boussoukou, Misère Ngoma, Apollinaire Foudi, Mouanda et bien d’autres boxeurs, avant de devenir entraineur national. C’est moi qui ai conduit l’équipe nationale aux 10ième jeux africains, à Maputo au Mozambique. De retour à Dolisie, j’ai pensé créer mon propre club que j’ai nommé Boxing club de Dolisie. C’est à l’âge de vingt-cinq ans que j’ai été élu président de la ligue départementale de boxe au Niari, cumulativement avec mes fonctions d’entraîneur départemental.

*Du 25 mai au 2 juin prochain, Pointe-Noire va abriter le championnat national de boxe. Auriez-vous des ambitions?
**Mon ambition est d’aller à l’étranger pour me perfectionner à l’encadrement des jeunes, surtout que cette année a été dédiée à la jeunesse par le chef de l’Etat. J’ai un regret, les hautes autorités du Niari (ministres, députés, sénateurs, conseillers, cadres) n’aiment pas le sport. Aucune autorité ne nous accompagne pour l’occupation des jeunes. C’est à peine au mois d’avril 2024, lors de la descente parlementaire de Jérémie Lissouba que nous avons reçu de sa part un don de survêtements. Nous travaillons à ciel ouvert sans ring, les apprenants n’ont pas de gants ni de protège-dents… bref, tout nous manque.

Propos recueillis par
Equateur Denis NGUIMBI