Le ministre Ludovic Ngatsé, du Budget, des comptes publics et du portefeuille public a présenté les 4 et 6 novembre 2023 devant les deux chambres du Parlement les projets de loi de finances rectificative exercice 2024 arrêté en recettes à 2 662 211 000 000 de F.CFA, et en dépenses à 2.088.951 000.000 de F.CFA, ainsi que la loi de finances rectificative exercice 2023. Ces séances étaient présidées par Isidore Mvouba, président de l’Assemblée nationale, et Pierre Ngolo, président du Sénat.

Le ministre du Budget a rappelé que la loi de finances pour l’année 2024 se réalise dans le contexte de l’exécution du programme économique et financier, soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC), conclu avec le Fonds monétaire international (FMI).
«Sa mise en œuvre vise l’application rigoureuse des réformes en matière de gestion des finances publiques et l’atteinte de la viabilité de la dette», a-t-il dit.
En matière de réformes et de gestion des finances publiques, a-t-il poursuivi, «des progrès ont été relevés par les deux dernières revues du programme de Facilité élargie du crédit conclu en 2022 entre le Gouvernement et le Fonds monétaire international (FMI). Toutefois, il a été observé des dépassements sur certains chapitres budgétaires, au regard de la trajectoire arrêtée par le programme et certaines divergences observées sur les agrégats macro-budgétaires et les indicateurs initialement prévus».
Ainsi, les principales hypothèses de base qui fondent les prévisions de ce budget s’appuient sur une production pétrolière estimée à 107,75 millions de barils; un prix du brut congolais établi à 77 dollars et un taux de change pour 1 dollar qui équivaut à 590,0 F.CFA.
Le budget de l’État exercice 2024 est arrêté à deux mille six cent soixante-deux milliards deux cent onze millions (2 662 211 000 000) de F.CFA, en recettes, et à deux mille quatre- vingt-huit milliards neuf cent cinquante un million (2.088.951 000.000) de F.CFA, en dépenses.
Il prévoit de dégager un excédent budgétaire estimé à cinq cent soixante-treize milliards deux cent soixante millions (573 260 000) de francs CFA, destiné à contribuer à la réduction du déficit de trésorerie et de financement.
Par contre, le budget de l’Etat rectifié au titre de l’exercice 2023 est arrêté en recettes à la somme de deux mille trois cent trente-trois milliards huit millions (2 333 008 000 000) de CFA et, en dépenses, à la somme de mille neuf cent quatre-vingt-dix-sept milliards trois cent quatre-vingt-dix millions (1 997 390 000 000) de francs CFA.
Le niveau prévisionnel de l’excédent budgétaire attendu pour un montant de trois cent trente-cinq milliards six cent dix-sept millions (335 617 000 000) de francs CFA devrait résorber le déficit en ressources de trésorerie et de financement.
Le budget de l’Etat, exercice 2023 rectifié, se présente dans ses grandes masses ainsi comme suit: recettes budgétaires (2.226.617.000.000), recettes fiscales (789.161.000.000), dons et legs et fonds de concours (74 000 000 000), autres recettes (1.363.456.000.000); dépenses budgétaires (1.891.000.000.000), charges financières de la dette (225.000.000.000), dépenses du personnel (406.000. 000.000), dépenses de biens et services (190.000.000.000), dépenses de transferts (542.000.000.000), dépenses d’investissement (458.000.000.000), autres dépenses (70.000.000.000), excédents budgétaires révisionnelles (335.617.000.000).

Cyr Armel
YABBAT-NGO