L’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation (ANVRI) et l’Institut national de recherche en sciences exactes et naturelle, organise, du 25 août au 8 septembre, sur le boulevard général Alfred Raoul, au Palais des Congrès à Brazzaville, un carnaval scientifique destiné à la valorisation des acquis de la recherche réalisée sur les serpents au Congo, mais aussi sur l’intérêt de la dangerosité et de la prise en charge suite à une morsure de serpent. Son lancement a été placé sous les auspices de Patrick Obèle Okili, directeur général de ANVRI.

Excepté son caractère événementiel, ce carnaval est caractérisé par une grande exposition photos qui présentent au public toutes les espèces de serpents qu’on retrouve au Congo. Il se tient sur le thème: ‘’Serpents en République du Congo: intérêt, dangerosité et prise en charge à la suite d’une morsure’’. ll faut désormais pour les herpétologistes congolais d’édifier sur les rènes des fantasmes sur les serpents, en intégrant la prise en charge des patients en exposant sur la dangérosité en cas de morsures de serpent, le Dr Ange Ghislain Zassi-Boulou, chercheur et spécialiste des serpents, a dit: ‘’Sachant que les serpents sont à l’origine de plusieurs problèmes, notamment les taux croissants des morsures, nous disons qu’il y a lieu de sensibiliser le Congolais lamda qui n’est pas informé des serpents. Si tout le monde peut comprendre que parmi ces serpents, il y en a qui sont dangereux, et d’autres non..’’
Lorsqu’on est mordu, a-t-il expliqué, ‘’la première chose c’est de quitter la zone de risque. Puis la victime doit ôter de son corps tout ce qui peut compromettre la circulation du sang: habit serré, bagues, chaînettes, gourmettes, avant de se diriger vers le centre de santé le plus proche, pour une prise en charge. La victime doit cesser de faire des mouvements physiques. Pour les pouvoirs publics, là je fais allusion à nos amis du ministère de la Santé, ils doivent disponibiliser l’anti-venin au Congo, qu’il soit de bonne qualité et à moindre coût’’.
Il est désormais établi, a-t-il relevé, ‘’qu’il est interdit de mettre le garrot lorsqu’on a été mordu par un serpent. En outre, la pierre noire n’a aucun effet sur le venin du serpent. La solution qui reste en milieu hospitalier c’est l’anti-venin qui est le seul moyen qui peut nous aider à enrayer les problèmes d’envénimation’’.
Visiteur, Justice Tombé a salué l’initiative lancée par le ministère de la Recherche scientifique: ‘’Il a été question de voir les différentes formes de serpents et leur façon d’agir. Chacun de nous doit venir découvrir et connaître les différentes catégories de serpents, leur façon d’agir, et leur modus opérandi dans la protection de l’écosystème’’.
Le Congo compte plusieurs types de serpents classés dans différentes familles. Il existe ceux qui sont réputés dangereux à cause de leur venin, comme la famille des vipères, des cobras, des mambas verts, etc. D’autres familles sont moins dangereuses, cas de la famille des couleuvres.

Alain-Patrick MASSAMBA