C’est l’impression qu’ont beaucoup de Congolais. Chaque jour qui passe semble renforcer la certitude de chute. Ils pensent que le pays s’enfonce chaque jour plus dans le marasme. Aux pénuries d’eau potable et aux coupures intempestives ou sauvages d’électricité qui persistent, s’ajoutent l’insalubrité dans maints quartiers, l’insécurité qui y est créée par les bébés noirs malgré le déclenchement de l’opération «Coup de poing» par la Police. Même les pièces de monnaie sont toujours difficiles à trouver chez les petits commerçants. Les fonctionnaires n’étant plus sûrs de percevoir leurs salaire le 26 ou 27 du mois, redoutent désormais les fins de mois plus compliquées. Les menaces de grève des agents du CHU-B (Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville) et de la STPU (Société de transport public urbain), le ras-le-bol et les grèves des personnels de l’Université Marien Ngouabi, des agents de la SOPECO (Société de la poste et épargne du Congo) et de la SCIG (Société civile de gestion immobilière), etc., sont «symptomatiques de ce malaise social» généralisé, commentent des analystes.