Le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, a eu une séance de travail le 7 juin dernier avec la ministre Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma, des Affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire, et Mme Chantal Umutoni, représentante de l’Unicef au Congo. Les modalités d’organisation de la cérémonie de renouvellement du Parlement des enfants ont constitué le menu de cette rencontre.

C’est le 16 juin prochain, consacré à la Journée internationale de l’enfant africain, que sera mis en place le Parlement des enfants du Congo, au cours d’une session inaugurale présidée par Isidore Mvouba, président de l’Assemblée nationale. «Désormais, le Congo va se doter des députés juniors. Nous sommes venues expliquer au président de l’Assemblée nationale le bien-fondé du décret pris par le Président de la République pour la mise en place de ce Parlement», a expliqué la ministre Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma.
Elle a indiqué que le processus de désignation des députés juniors, qui a démarré dans les départements, sera bouclé le 16 juin par l’élection des députés nationaux. «Nous allons vers la concrétisation de l’installation de ce Parlement. Il était de bon aloi que nous venions expliquer les étapes qui vont précéder cette Journée du 16 juin avec des élections qui se sont déjà déroulées dans les départements pour élire leurs représentants qui seront à Brazzaville pour les élections du 16 juin», a-t-elle précisé.
Le Parlement des jeunes comptera, d’après le décret n°2023-25 du 23 janvier 2023 portant création, organisation, composition et fonctionnement du Parlement des enfants du Congo, 328 membres élus par leurs pairs au cours des assemblées générales. Parmi eux, 240 prendront part aux sessions parlementaires au niveau national, départemental et communal.
Les critères retenus pour être députés juniors est qu’il fallait avoir l’âge compris entre 8 et 17 ans; avoir démontré le leadership à l’école et/ou dans la communauté; être capable de s’exprimer devant un grand public et d’écrire en français; avoir de bons résultats (être parmi les dix meilleurs de la classe); avoir une vie associative à l’école et dans la communauté.
Organe apolitique placé sous la tutelle du ministère chargé des Affaires sociales, le Parlement des enfants du Congo est une tribune d’expression démocratique, un espace d’éducation à la citoyenneté et un moyen de participation des enfants au processus de prise de décision sur les questions les concernant. «Chaque chose a son temps, il y avait d’abord cette période d’apprentissage que nous avons connue, c’est un Parlement qui n’était pas permanent, maintenant le Congo a décidé d’avoir une pépinière des députés. Les enfants qui vont siéger au sein de ce Parlement doivent s’initier à la démocratie, ce qui n’était pas le cas des premiers. Ils seront nos futurs députés probablement», a dit la ministre Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa.
A noter que le 24 janvier 2014, la section congolaise de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) a procédé à l’installation officielle du Parlement national des jeunes du Congo, au cours d’une session inaugurale présidée par Justin Koumba, président de l’Assemblée nationale et de la section APF du Congo, en présence d’Aubin Minakou, président de l’Assemblée nationale de la RDC et vice-président de l’Assemblée parlementaire de la francophonie.
L’objectif principal du parlement des jeunes est de développer la formation civique et renforcer la solidarité entre jeunes venant de l’espace francophone en les initiant à l’activité parlementaire. La décision de sa création a été prise lors du sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de la francophonie tenu à Moncton, au Canada, en septembre 1999. Sa mise en œuvre a été confiée à l’assemblée parlementaire de la francophonie.
Il donne l’occasion aux jeunes d’échanger et de débattre sur les problématiques politiques internationales et de créer les liens forts entre les nouvelles générations. Ces jeunes découvrent la fonction de législateur et de l’exercer lors de plusieurs sessions, de rédiger les propositions de lois, de faire le lobbyng auprès des hommes politiques pour soutenir leurs propositions. Ce n’est pas une organisation politique encore moins politicienne. Mais, une symbiose d’intelligences qui doit refléter par leurs origines socioculturelles, l’ensemble des départements. Il ne s’agit pas d’une fonction rémunérée, mais pour les jeunes d’avoir conscience que le pays avance et avancera avec eux.
Justin Koumba, président de la section congolaise de l’APF, s’était réjoui de porter sur les fonts baptismaux cette nouvelle organisation des jeunes qui n’avait plus jamais siégé.

Cyr Armel YABBAT-NGO