Face à la vie chère au Congo, trois associations de consommateurs ont recommandé au Gouvernement de procéder au lancement, dans un délai raisonnable, des réunions de la commission chargée de l’étude sur l’impact multisectoriel de l’augmentation des prix pétroliers. C’était au cours d’un point de presse animé par Eric Malonga-Malonga, président de l’Association congolaise des consommateurs (ACC), en présence de Célestin Matingou, coordonnateur de l’Union des consommateurs de l’eau et de l’électricité (UCEE) et Mermans Babounga Ngondo, secrétaire exécutif de l’Observatoire congolais des droits des consommateurs (O2CD), le samedi 16 septembre 2023, à Brazzaville.
Pour alléger les souffrances des populations face à la vie chère occasionnée par le relèvement des prix de certains produits pétroliers à la pompe, le Gouvernement lambine à convoquer la réunion de la commission mise en place sur une note de service du Premier ministre du 14 juillet 2023. Cette commission, présidée par le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, a la responsabilité de proposer des mesures d’accompagnement durables et efficacies. Sa supervision est placée sous l’égide du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso.
Malheureusement, la commission n’a tenu aucune réunion, même pas celle de prise de contact, alors que les associations des consommateurs affirment avoir déjà suggéré des propositions. Elles n’attendent que l’administration pour leur analyse. Les résultats des travaux étaient attendus au plus tard le 15 septembre 2023 pour apprécier et adopter des mesures à prendre, afin de rendre compte à la population.
Pour les responsables des associations des consommateurs, le point de presse a été organisé pour inviter le Gouvernement à gérer le plus vite possible le problème de la cherté de la vie.
Ces responsables ont promis de rencontrer le chef de l’Etat, si la commission ne réagissait pas rapidement. Ils ont deploré le fait que le Gouvernement ne s’inspire pas des leçons des crises liées à la vie chère dans d’autres pays africains. «Nous trouvons incompréhensibles que le Gouvernement tarde à proposer des solutions pour alléger les souffrances des populations surtout vulnérables. Nous exhortons le Gouvernement à convoquer la commission pour que l’étude se réalise. Nous devons d’abord nous accorder sur les limites de l’étude, donc les termes de référence, pour savoir quelles sont les mesures que nous envisageons. Nous ne devons pas attendre la fin pour nous associer. Nous tenons à participer à cette étude depuis les termes de référence», ont dit les animateurs du point de presse.

Philippe BANZ