L’implication, pour la première fois, de la Haute autorité de lutte contre la corruption (HALC) dans le bon déroulement des examens d’Etat, a été une première. Cette institution de la République qui lutte contre les phénomènes de fraude et corruption, accompagne le Gouvernement pour la crédibilité des examens d’Etat et des diplômes. C’est à ce titre qu’Emmanuel Ollita Ondongo, président de la Haute autorité de lutte contre la corruption (HALC), a fait partie de la délégation des responsables de la communauté éducative et déployé des délégués à travers l’ensemble des centres d’examen dans le pays, avec des banderoles portant le message sur le thème: «Zéro faute pour zéro fraude aux examens d’Etat: bannissons la corruption au Congo». Ce mécanisme a permis une sensibilisation à la lutte contre la corruption et la fraude.
* M. le président, en vous impliquant dans l’organisation des examens d’Etat, est-ce que c’est une manière pour vous d’apporter des changements concernant le bon déroulement de ces examens d’Etat ?
** Les ministres ont souhaité que la HALC s’implique dans cette situation. Les membres du Gouvernement m’ont fait savoir que le Président de la République a pensé que cette année les choses doivent changer pour aller de l’avant, pour ne plus faire comme les années dernières. C’est une grande première, parce que c’est l’une des rares fois que la HALC a été intéressée à cette épreuve qui n’est pas facile. C’est une prise de conscience de la République, des dirigeants qui ont pensé que cette institution doit travailler pour essayer d’enrayer cette corruption et cette fraude qui deviennent des microbes dans nos veines. Nous sommes obligés d’aller sur le terrain. Les textes qui nous régissent nous le recommandent. Nous voulons avoir des produits crédibles au niveau des examens d’Etat. Nous tenons à les rendre propres. C’est important pour la nation.

* Après cette ronde sur le terrain, quelle a été votre appréciation ?
** On a été satisfait. On a palpé l’atmosphère dans les salles de classe et au niveau des enseignants et des dirigeants des ministères en charge des enseignements. Nous avons dit aux candidats d’oublier leurs pratiques appelées «bébés noirs, bébés lili». Que les enfants sachent qu’ils ne doivent pas seulement travailler pour eux-mêmes, mais, c’est surtout pour la nation. Il faut rendre crédible la nation. Il est arrivé un moment où nos étudiants ont été refoulés dans des universités étrangères par manque de niveau. Les médias doivent aussi poursuivre ce combat.

Propos recueillis par
Philippe BANZ