C’est à l’issue d’un vote vendredi 22 décembre dernier à Yamoussoukro que Tidjane Thiam a été élu président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA). Il succède ainsi à Henri Konan Bédié, décédé cette année. Dans son premier discours, le nouveau dirigeant du parti a promis d’adopter une démarche plus inclusive. Toutefois, les chantiers qui l’attendent sont importants.
Le premier défi sera d’assurer l’unité du parti. Il lui faudra rassembler les militants autour d’une cause commune. Un enjeu de taille, tant le parti veut se positionner comme une alternative pour la présidentielle de 2025. Et Tidjane Thiam a été missionné par le Congrès pour être le candidat à la convention du parti. «Nous devons préparer la présidentielle dès demain maintenant» a-t-il déclaré.
Mais avant tout, il lui faudra organiser les funérailles de l’ancien président Henri Konan Bédié. Ces obsèques impliquent les autorités, la famille du disparu et le parti, qui doivent tous se mettre d’accord sur un volet traditionnel et sur un hommage officiel. A moyen terme, l’enjeu est de gérer le patrimoine du PDCI.
Le parti a des charges incompressibles, son nouveau patron doit trouver une solution pérenne pour gérer les finances du PDCI. «La cotisation des militants actuelle n’est pas assez élevée par rapport aux besoins et charges courante du parti. Il nous faut imaginer un autre mode de financement, car jusque-là, c’était Henri Konan Bédié qui finançait le parti. Il faut que le parti s’autofinance», a reconnu un cadre du parti.

Alain P. MASSAMBA