Préoccupé par le phénomène «Bébés noirs», le collectif «Les Papas du Congo» a organisé le 8 juin dernier dans la salle de conférences de l’AOGC, une rencontre citoyenne avec les jeunes venus des différents arrondissements de la capitale. Pour son coordonnateur Wilf Dhay, «tous, nous devrons mettre à la main à la pâte de façon à éduquer ces enfants et éviter qu’ils se livrent à la justice de la rue».

Les adultes et les jeunes se sont exprimés à cœur ouvert. Face à ce phénomène sociétal, il reviendra à l’Etat, aux partis politiques, aux confessions religieuses, aux associations, aux organisations non gouvernementales, et aux familles, d’éradiquer ensemble les phénomènes liés à la délinquance juvénile. Toutes ces composantes de la société devraient apporter aux jeunes, chacune en ce qui la concerne, les valeurs civiques, citoyennes, la formation qualifiante, ainsi que l’accompagnement indispensable à l’éclosion des projets d’insertion professionnelle.
En cette année dédiée à la jeunesse, le collectif «les Papas du Congo», entend jouer sa partition. «Nous voulons éviter nos papas qui sont nos frères de comprendre que les enfants qu’ils voient tuer là-bas sont leurs propres enfants. Tous, nous devrons mettre la main à la pâte de façon à éduquer ces enfants et inviter qu’ils se livrent à la justice de la rue», a dit Walf Dhay.
Il a indiqué que le collectif «les Papas du Congo» entend pérenniser ces rencontres à d’autres sujets à caractère social.
Il est ressorti des débats, la nécessité pour les parents de bien éduquer leurs enfants. Et à l’Etat, de réunir les conditions d’une politique cohérente de prévention, de répression et de prise en charge au profit des jeunes désocialisés, des jeunes contrevenants, des jeunes mineurs et des jeunes en décrochage scolaire.
Concrètement, il doit engager des solutions appropriées pour éradiquer la délinquance juvénile, l’insécurité péri-urbaine et les violences liées au genre qui prennent des proportions inquiétantes.
A noter que l’insécurité péri-urbaine observée actuellement traduit le niveau de la délinquance juvénile et la difficulté à prendre en main la jeunesse, à commencer par la première cellule d’organisation sociale qu’est la famille. Toutes ces difficultés sont imputables à l’Etat qui doit veiller à la non-défaillance du ministre de la famille.

KAUD