En cavale, un présumé trafiquant d’ivoire a été pris le 22 février à Pointe-Noire par les éléments de la Région de gendarmerie de cette ville. Il a été transféré à Sibiti (Département de la Lékoumou) où il va retrouver son complice à la maison d’arrêt de cette localité en attendant l’ouverture de son procès.

Rattrapé à Pointe-Noire où il avait été dénoncé par son complice lors des différentes audiences qui ont eu lieu au Tribunal de Grande Instance de Sibiti, un mandat d’amener avait été délivrée à son encontre le 8 mars 2023. Mandat dont l’exécution n’a pas été facile, car le suspect recherché était introuvable dans les environs de Sibiti. Il avait trouvé refuge à Pointe-Noire.
Le premier suspect avait été jugé et condamné le 12 janvier dernier à quatre ans de prison ferme en l’absence de son complice.
L’interpellation de cet individu à Pointe-Noire est donc la suite de celle de son complice pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux pointes d’ivoire sectionnées en six morceaux le 25 janvier 2023, à Sibiti. Cette opération était le résultat des efforts conjoints des éléments de la Section de recherches judiciaires de Région de Gendarmerie de Sibiti et des agents de la direction départementale de l’Economie forestière de la Lékoumou, avec l’appui technique du Projet d’appui à l’application de la loi sur la Faune sauvage (PALF).
Le deuxième suspect, rattrapé à Pointe-Noire et ramené à Sibiti, va répondre de ses actes devant les juges. Il risque des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme avec une amende dont le plafond est de 5 millions de F.CFA, suivant la loi.
Le commerce illégal des produits de faune conduit à l’extinction des espèces animales sauvages. Le Congo, qui s’est engagé à protéger ses espèces animales en voie d’extinction, sanctionne tout contrevenant à la loi portant protection de la faune sauvage.
Pour le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Sibiti, Ulirich Rodrigue Riset Issanga, «il y a des indices graves et concordantes qui pèsent sur lui, d’autant plus que son compère a été condamné par la justice, il est entrain de purger sa peine à la maison d’arrêt de Sibiti…Nous allons regarder quelle a été sa part d’implication conformément au droit de notre pays».
Au Congo, l’éléphant est parmi les espèces animales intégralement protégées. Et, la loi congolaise portant protection des espèces fauniques dispose en son article 27: «l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts pour les besoins de la recherche scientifique».

V.M.