Ils sont visibles dans tous les arrêts de bus: ces rabatteurs de bus relèvent de la FESYPTC (Fédération syndicale des professionnels de transport du Congo) et prélèvent une taxe auprès des bus à chaque chargement. Mais ils se comportent en véritables maîtres de terrain. Ils se disent propriétaires des stations de bus dont ils assureraient la salubrité, alors que ce service relève plutôt de la société Averda. Les chauffeurs et les contrôleurs de bus doivent subir leur diktat. Ils en viennent parfois aux mains. Les autorités sont au courant des bagarres que ces percepteurs déclenchent, quotidiennement, et il ne serait pas surprenant qu’on assiste à un drame, si l’on n’y prend garde. Et puis, où va la taxe qu’ils recouvrent? «Ne demandez pas, ainsi va le pays… », répond-t-on à celui qui veut savoir.