L’humanité célèbre le 25 novembre de chaque année la Journée internationale de lutte contre les violences à l’égard des femmes. L’édition 2023 a été placée sous le thème: «Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles». Le secrétariat exécutif du Conseil consultatif de la femme (CCF), organe chargé d’émettre des avis au Président de la République n’étant pas en marge, a organisé une matinée d’échanges axée sur une représentation théâtrale, mettant en lumière les violences subies par les femmes au quotidien.

C’était sous les auspices de sa secrétaire exécutive, Mme Antoinette Kébi, en présence des membres du bureau du Conseil. La principale cible était les élèves et étudiants. Peu avant la représentation, l’assistance a observé une minute de silence en mémoire des 31 jeunes arrachés à la vie au stade Michel d’Ornano.
C’est le groupe Agora qui a nourri l’assistance de ses prestations qui ont peint les violences subies par les femmes en général et les Congolaises en particulier, également fait l’apologie de la loi Mouébara de mars 2022, portant lutte contre les violences faites aux femmes, qui vient allonger la liste des instruments juridiques qui protègent la femme face aux violences, entendu qu’elles demeurent l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues dans le monde. A l’échelle mondiale, on estime que 736 millions de femmes, près de 33%, sont victimes de violence physique et/ou sexuelle de la part de leur partenaire intime, de violence sexuelle d’un autre partenaire, ou des deux, au moins une fois dans leur vie. «La problématique de la violence à l’égard de la femme demeure encore d’actualité, d’où le CCF a souhaité organisé cette causerie-débat pour recenser les suggestions afin de produire un rapport», a dit la secrétaire exécutive du CCF.
Ces prestations suivies des échanges ont permis aux participants de prendre conscience des conséquences que peuvent engendrer les violences. Ils ont aussi enrichi leurs connaissances sur les instruments juridiques nationaux et internationaux qui condamnent les auteurs de ces actes rétrogrades.
Cette célébration a donné lieu au lancement de la campagne de 16 jours d’activisme qui prendront fin le 10 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des Droits de l’Homme. Cette campagne a pour objectif de mobiliser tous les membres de la société Congolaise pour qu’ils deviennent des activistes, qu’ils soient solidaires des défenseurs des droits des femmes et qu’ils soutiennent les mouvements féministes afin d’empêcher le recul des droits des femmes et de parvenir à un monde exempt de violence fondée sur le genre.
La violence à l’égard des femmes continue d’être un obstacle à la réalisation de l’égalité, au développement, à la paix et à la réalisation des droits fondamentaux des femmes et des filles. La promesse des objectifs de développement durable (ODD) ‘’Ne laisser personne de côté ne peut être remplie sans mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles’’.

E.M.-O.