Refusant de jouer un rôle passif dans son bassin d’emploi, l’ESGAE, en partenariat avec le ministère des Petites et moyennes et de l’artisanat, a organisé du 30 au 31 mai 2024 des journées de l’entreprise et de l’employabilité (JEE).

Placées sous le marrainage de Mme Jacqueline Lydia Mikolo, ministre des PME, cette première édition sponsorisée officiellement par l’Archer Capital et le FIGA, a été ouverte devant un parterre de personnalités, dont le Haut-commissaire à l’organisation des états généraux de l’éducation nationale et de la recherche; le vice-président de l’université Denis Sassou Nguesso; le responsable du bureau national de l’AUF; les présidents des patronats Uni Congo et UNOC; des responsables de l’ESGAE; des journalistes et des étudiants.

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Les officiels à l’ouverture des journées de l’entreprise et de l’employabilité

«Les JEE, a indiqué le Dr Davy Makany, le président du comité d’organisation, s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique de notre institution et sont en parfaite adéquation avec la professionnalisation de l’enseignement supérieur que promeut le système LMD. Elles constituent un cadre de réflexion, d’échanges et de rencontres autour de la relation Ecole/universités et les entreprises. L’objectif ultime étant de renforcer l’employabilité des jeunes et de les accompagner dans leur processus d’insertion professionnelle… Ces journées sont aussi l’occasion pour les jeunes d’exprimer leur ingéniosité. A ce titre, un village des Start-up dirigée par Perenna Akouala, commissaire de ce village, a été installé dans une autre partie de la cour. 5000 participants se sont pré enregistrés».
Pour le Pr. Roger Armand Makany, «les journées de l’entreprise et de l’employabilité doivent être comprises d’abord comme une rencontre entre l’entreprise et l’école ensuite, comme une démarche de l’entreprise vers l’école. S’agissant de la rencontre entre l’entreprise et l’école, elle s’explique par le fait que ces deux organisations sont des systèmes ouverts, ouverts sur l’environnement externe. Elles sont donc amenées naturellement à se côtoyer, à se fréquenter. Mais, ce n’est hélas pas souvent le cas car chacune est soumise à la dictature du quotidien et à celle de l’urgence… Pour ces deux raisons au moins, ces journées sont utiles, nécessaires, indispensables».
L’employabilité, a-t-il expliqué, correspond à la capacité d’un individu à conserver et à développer son emploi ou à en retrouver un autre. Cette définition s’applique à un salarié. Et la formation du salarié peut contribuer à son employabilité. L’ESGAE, la grande école est tout à fait disponible pour aider les entreprises dans la formation de leurs salariés.
L’employabilité des jeunes, des diplômés, renvoie aux possibilités des jeunes, des diplômés de trouver un emploi décent et de le garder.
«L’employabilité des étudiants et des diplômés est, de ce fait, une préoccupation constante pour tous les décideurs et acteurs professionnels qui ont grandement besoin de cadres compétents et opérationnels mais aussi pour que la formation offre des solutions pérennes aux besoins manifestés par nos populations… L’employabilité est certes la capacité de chacun à acquérir et entretenir des compétences pour trouver un emploi, mais aujourd’hui, elle s’étend à la capacité de créer soi-même l’emploi notamment par l’entrepreneuriat», a dit la ministre Jacqueline Lydia Mikolo en ouvrant ces journées. Elle a exprimé sa gratitude au comité d’organisation et à toute la communauté académique de l’ESGAE qui a bien voulu la désigner ‘’marraine de la 1ère édition de ces JEE’’.
Un accord de partenariat a été conclu dans cette veine entre l’ESGAE et le ministère des PME.
A signaler que 32 entreprises, engagées à accueillir des jeunes en stage, ont tenu des stands durant cet évènement. Et, 35 ateliers et sessions thématiques ont abordé la question de l’employabilité sous plusieurs angles; ils ont connu la participation de 18 directeurs de ressources humaines de différentes entreprises de la place. Entre autres thématiques développées: «L’écosystème entrepreneurial: levier de l’insertion professionnelle des jeunes», «Construire et réussir son projet entrepreneurial: regards croisés des entrepreneurs», «Construire son projet professionnel et son projet d’étude», «L’Employabilité des étudiants au cœur des relations Ecoles/Universités – Entreprises»
Les JEE, qui n’entendent point être une action ponctuelle, militent prioritairement pour la contextualisation des solutions pensées dans le pays, un gage de réussite. L’important pour l’ESGAE est de s’inscrire dans une démarche prospective, de rompre avec des pratiques anciennes et les paradigmes inadaptés, dépassés voire dangereux.
Elles s’inscrivent, donc, dans un courant de gestion des flux et d’adaptation des formations aux besoins de l’économie. Elles s’appuient sur des études des besoins et sont proches des préoccupations du monde du travail. Les JEE se veulent, par ailleurs, une contribution au problème préoccupant de la qualité des formations et du taux d’insertion dans l’économie formelle. Une recherche des solutions endogènes, tant au niveau économique que social. Une approche consensuelle associant acteurs internes et externes (entrepreneurs) du système éducatif pour enrichir les échanges sur des choix possibles et de faire entrer le réalisme du terrain par la grande porte. L’espoir pour chacun de réussir sa vie!
En organisant ces JEE, l’ESGAE affirme son ouverture au secteur productif en faisant de l’école ‘’une entreprise éducative’’, avec comme première préoccupation l’employabilité de ses apprenants. Elle démontre de la sorte une volonté, certaine, d’optimiser les chances d’insertion ou de réinsertion professionnelle, c’est selon, et de ne plus limiter sa mission à la seule formation initiale.

Viclaire MALONGA