Comment l’équipe nationale de football du Congo va-t-elle aborder la dernière ligne droite des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations? Sur la toile, la question taraude les esprits.
Ces derniers jours, le climat au sein des Diables-Rouges semble être affecté par un grand malaise. Tout le monde sait qu’après leur victoire (qui les a replacés à la deuxième place de leur groupe) en déplacement à Dar-es-Salam face au Soudan du Sud lors de la quatrième journée, ils ont exhalé leur mauvaise humeur suite à la décision unilatérale du ministre des Sports de supprimer la prime de présence qui leur est allouée depuis 2013, à l’époque où la gestion de l’équipe nationale avait été confiée à une société dirigée par le Français Gérard Bourgoin, ancien président de l’AJ Auxerre. D’abord en adressant au patron du sport une lettre de protestation. Ensuite en menaçant de ne plus porter le maillot national tant que leurs primes de présence antérieures impayées et divers autres arriérés ne seront pas versés. Apparemment, ces deux actes n’ont pas interpellé les décideurs.
A quelques jours du match Congo-Mali, ce dimanche 18 juin 2023 au Stade Massamba-Débat, match crucial pour l’avenir des Diables-Rouges (une victoire est obligatoire pour avoir leur destin en main avant le dernier match contre la Gambie, leur concurrent direct pour le deuxième ticket), huit joueurs de la diaspora, parmi lesquels Gaius Makouta, Fred Dembi, Gabriel Charpentier, Morgan Poaty (quatre pions essentiels de l’effectif de Paul Put) ont annoncé leur forfait. Malgré la promesse d’un règlement de la situation sur place à Brazzaville pour ceux qui ont décidé d’honorer leur sélection. Du coup, ce comportement inquiète. Les joueurs présents au regroupement ayant débuté avec un jour de retard vendredi 8 juin dernier, et tout le staff technique sont-ils bien concentrés sur l’objectif à atteindre? Pourquoi les dirigeants ont-ils tardé à réagir à la demande des joueurs, vu qu’avant de s’engager dans une bataille, les choses doivent être bien ficelées?
Il ne faut pas faire l’autruche, le climat observé actuellement pourrait avoir de lourdes conséquences sur le rendement des joueurs. Et dire que de nombreux Congolais espèrent voir leur équipe nationale renouer avec la phase finale d’une CAN ! Si le Congo le veut, il doit dégager les écueils qu’il s’est lui-même mis en travers du chemin. Au plus vite, il faut parer à cela; les remèdes sont connus.

Jean ZENGABIO